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“Lettre à mon juge”: Un fantastique texte pour une immense performance d’acteur

Publié le 14 août 2008 par Dornbusch

Pour ceux qui seraient présents en région parisienne en ce long weekend du 15 aout, je vais faire une exception aux chroniques (à prétention) culturelles de ce blog en évoquant une œuvre qui n’est ni politique ni locale à nos 3 communes: mais c’est un immense coup de cœur personnel.

“Lettre à mon juge”: Un fantastique texte pour une immense performance d’acteur

Georges Simenon est peut être le plus sous estimé de nos très grands écrivains. Sans doute l’aspect accessible voir populaire d’une partie de son œuvre, l’extrême diffusion des Maigret sous forme de romans ou de films, a contribué à quelque peut le dévaloriser.

Pourtant plusieurs de ses textes, “Pedigree”, “La Neige était sale”, ou “Lettre à mon juge” dont on va parler ici sont tout simplement des chef d’œuvre de la littérature mondiale. L’ensemble de son œuvre, y compris les Maigret, forme certainement la description la plus complète de la société française du milieu du siècle, au moins du niveau de la Comédie Humaine de Balzac. Quand à son approche de certains grands sentiments humains, elle peut trouver sa place aux cotés des tragédiens universels. Personnellement je le classe parmi les plus grands écrivains français (et belges) du XXe siècle, sans hésiter à coté de Proust et Céline - je ne crois pas être seul de cet avis, l’élitiste absolu André Gide le considérait comme le plus grand écrivain français avant guerre.

Et quand un de ces textes, “Lettre à mon juge” rencontre un comédien habité, cela peut donner un moment exceptionnel. Avant de mourir en 1989, Simenon avait confié à un jeune comédien (à l’époque) Robert Benoit, le droit - c’est la seule fois ou il l’a fait pour le théâtre- d’adapter son texte au théâtre. Le projet a mis très longtemps à aboutir (en 2005) et se joue actuellement - jusque fin aout encore- au théâtre Lucernaire à Paris.

Une toute petite salle, 50 spectateurs, au dernier étage du Lucernaire (le “paradis” ca ne s’invente pas), 2 heures de spectacle, et qu’en dire, un moment unique comme on n’en voit peut être que rarement. Ce texte immense rencontre un comédien qui l’habite et qui pendant 2 heures est le héros jusqu’au bout de la folie. la dernière demi heure est proprement hallucinatoire

Que dire de plus, pas grand chose, sinon qu’il faut voir ce moment unique, exceptionnel (pour ceux qui douteraient, toutes les critiques qu’on peut facilement trouver en tapotant sur Google sont unanimes)

Pour toute info: Le Lucernaire, rue Notre Dame des Champs Paris VIe http://www.lucernaire.fr/ (j’avais eu des places facilement)

David


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