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La sophrologie pour développer son intelligence émotionnelle

Publié le 29 octobre 2022 par Laurence Roux-Fouillet

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Vous avez entendu parler du QI. Mais savez-vous qu’il y a aussi un quotient émotionnel, qui désigne la capacité à appréhender les événements ou les personnes en gérant ses émotions ? Une virtuosité intéressante dans une période qui n’en manque pas.

Parler d’intelligence émotionnelle ne date pas d’hier. Pourtant, on a parfois l’impression que certaines personnes en sont totalement dépourvues. Soit elles donnent l’apparence de ne connaître aucun affect, soit elles débordent d’effusions démonstratives. Difficile à vivre pour ceux qui les côtoient, quand nous-mêmes nous tentons tant bien que mal de faire face aux émotions et sentiments qui nous submergent. 
Issue de la psychologie positive, l’intelligence émotionnelle intéresse les chercheurs, dont le psychologue franco-américain Claude Steiner, dès les années 1960. Mais c’est à Daniel Goleman, un autre psychologue américain, que l’on doit de l’avoir théorisée de manière structurée et accessible dans les années 1990, en se basant sur les travaux de John Mayer et Peter Salovey, deux de ses compatriotes chercheurs.

On peut définir l’intelligence émotionnelle comme une approche globale de notre rapport à notre environnement et nos relations, en tenant compte des émotions suscitées chez les uns et les autres.

Elle suppose d’être attentif à quatre aspects :
- la prise de conscience de ses propres émotions,
- la faculté à les maîtriser pour ne pas en subir les effets désagréables,
- la possibilité de les exprimer de manière adéquate,
- la capacité à identifier et comprendre les émotions des autres.

Il ne s’agit aucunement de nier ou de contenir les émotions – ce serait pire que tout, mais de repérer leur fonctionnement pour en tirer le meilleur. Car, si une émotion a toujours un message pour nous, ses effets peuvent perturber notre vision des choses, et notre comportement, créant des biais et des distorsions.
Que ce soit dans le travail, à l’école ou dans la vie de famille, laisser les émotions diriger nos choix est une stratégie hasardeuse qui peut nous amener à prendre de mauvaises décisions, à agir de manière déplacée, ou a prononcer des paroles que l’on regrette. Sans compter la fatigue physique et intellectuelle que cela suscite. Une trop grosse charge émotionnelle, mal gérée, installe des tensions (mâchoire, muscles du dos...) et des maux divers (tachycardie, maux de ventre...). Elle entretient aussi des pensées incessantes, et augmente la charge mentale.

Pour interagir avec notre « milieu » nous disposons depuis des millions d’années d’une palette assez serrée, pilotée au cœur de notre cerveau par le système limbique, et constituée de cinq émotions de base, avec toutefois leurs nuances et mélanges : peur, colère, tristesse, dégoût et joie. Quelle poisse pensez-vous peut-être ! Une seule émotion positive pour quatre négatives ? Non point. Toutes sont positives, puisqu’elles servent avant tout à nous protéger et à maintenir notre place dans le groupe – la garantie « sociale » de notre survie. Cependant, certaines sont agréables, et d’autres désagréables à vivre – pour nous et pour les autres.

La sophrologie, en tant que méthode de mailleure connaissance et maîtrise de soi, permet d'agir à différents niveaux, en ne laissant pas les émotions "commander", pour prendre les décisions justes et nécessaires.
- la sophrologie désamorce les réactions à chaud.
Au lieu de s'écrouler ou d'exploser, les techniques issues de la sophrologie permettent de maintenir une présence équilibrée, le temps de comprendre ce qui agit en nous.
En étant plus conscient, on comprend le message secret que l'émotion dissimule.

- La sophrologie aide à identifier le besoin altéré
Une émotion est une réponse à un changement qui créé un déséqulibre. Lequel atteint l'un de nos besoins de base. Les techniques d'intériorisation pratiquées en sophrologie facilitent la reconnaissance et la prise en compte de ce besoin.

La sophrologie dissipe les filtres cognitifs
Le cerveau sature car il cherche des explications, et a tendance à analyser la situation de manière biaisée, et en puisant dans des expériences passées, ce qui produit une kyrielle d’interprétations, exagérations, anticipations...toutes formes de ruminations qui accentuent la tension émotionnelle. En revenant ici et maintenant, par des pratiques de respiration ou de pleine présence, on développe une vision plus claire et plus juste.

- La sophrologie fait baisser les effets des émotions
Pour renforcer la clarté d’esprit, il faut faire baisser les manifestations émotionnelles. Beaucoup de techniques peuvent être utilisées, au plus près de l’événement : respiration, relaxation, déconnection, défocalisation... Non seulement elles aident à temporiser, mais elles facilitent le retour à l’équilibre, condition préalable à tout passage à l’action réfléchi.

Une telle stratégie ne s’acquière pas en quelques jours. Elle s’améliore bien évidemment avec une conscience de soi et de son fonctionnement, d’une manière de plus en plus fine. C'est bien là l'enjeu du développement d'une inteligence émotionnelle.

Cette stratégie peut  être valable pour soi-même, mais peut aussi s’appliquer aux autres - en soutien d’un proche ou d’un collègue qui se sent dépassé, par exemple.

Laurence Roux-Fouillet
Sophrologue


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