Pollution du Bassin d'Arcachon... et d'ailleurs !

Je viens de lire une note qui me laisse sans voix, au point que je crois qu'il sera plus facile de l'écrire. Chaque été (et parfois en d'autres saisons !) revient un sujet récurrent : la pollution du Bassin d'Arcachon.

C'est à nouveau le cas, sauf que cette fois, cela semble plus grave... ou du moins, cela semble être une mauvaise surprise. Pour mieux comprendre de quoi il s'agit, je vous invite à jeter un oeil sur le post de Stéphane Scotto. Les photos reprises ici sont de lui...

Un extrait ci-dessous, pris au milieu d'une marée de faits tous aussi abjects :

Nous y voici… devant nous le spectacle pitoyable d’un plan d’eau qui pourrait faire penser au Lac Rose non loin de Dakar que j’ai bien connu… Sauf qu’ici ce ne sont pas des cristaux de sel qui lui donne cette couleur rose mais des métaux lourds ! Tout autour un spectacle de désolation. On dirait un bombardement au napalm !!! Les femmes d’ostréiculteurs ont préparé une chanson. J’interroge René Serrano qui semble étonné de découvrir ce plan d’eau. Il affirme timidement que cela fait trente ans que nous rejetons des métaux lourds dans l’Océan ! Ce n’est pas de sa faute dit-il… lui n’était que conseiller général et non pas élu au SIBA et à la COBAS. Il ne pouvait donc pas savoir… Je ne remettrait pas sa bonne foi en cause mais je pense que c’était juste un incompétent !

Puis, nous nous dirigeons vers une sorte de monticule…
Là, nous découvrons une décharge à ciel ouvert !

Je connais bien le Bassin, car ma belle famille en est très proche. J'y ai souvent été, toujours avec plaisir... J'y ai même fait du JetSki, ce qui, au yeux de certains, devrait me rendre co-responsable de ce naufrage. J'assume cela...

Toutefois, je suis partisan d'aborder le problème comme on traite ses affaires : avec pragmatisme.

Ce qui est montré par Stéphane doit représenter l'équivalent pollution de centaines de milliers de bateaux chaque année, donc avant d'interdire les bateaux sur le Bassin, je crois qu'il serait plus efficace de traiter le problème du Wharf et de l'usine de Facture.

C'est un peu comme lorsqu'on va montrer d'un doigt accusateur les voitures de sport ou les 4x4 tout en trouvant magnifiques les Yatchs qui font escale à Saint-Tropez pour l'été, après des jours de navigation. Je vous invite à jeter un oeil à la consommation d'un de ces navire de plaisance à la journée : cela doit représenter des centaines de voitures à l'année pour deux ou trois gars en vacances.

Pour voyager un peu, les normes que nous appliquons, en France et en Europe, font de nous des élèves moins mauvais que les autres sur la Terre, même si le chemin qui reste à parcourir ici est considérable, la preuve en est encore avec la note que j'ai cité.

La planète est sans aucun doute en danger, mais avant d'en faire une psychose collective, j'aurais tendance à rechercher ce qui sont les causes les plus fortes et à traiter celles-ci en priorité. Quand je vois des gens en venir quasiment aux mains, parce qu'un gars arrose son jardin l'été, alors que l'équivalent de lacs entiers sont engloutis par les hôtels de Marrakech, de Dubaï ou de Las Vegas, je crois que nous marchons sur la tête.

Je ne sais pas si ce qui est dans la note de Stéphane Scotto est la vérité ou pas... Je ne suis pas journaliste et je n'y étais pas. Mais que ce soit vrai ou faux, il existe des dizaines de milliers d'endroits qui échappent à tout contrôle et dont les dégâts sont équivalents. Rien que pour cela, je crois qu'il faut relayer cette information... et pour ma part, je souhaite inciter les lecteurs de cette note à rester raisonnable et à s'attaquer en priorité aux gros foyers de pollution, en laissant les petits vieux tondre leur pelouse avec leur vieille tondeuse à gazon thermique.