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Escrime: un premier bilan après les épreuves individuelles, qui révèlent un important problème dans l’équipe de France.

Publié le 13 août 2008 par Oz

bilan-escrime2.JPGL’escrime française, c’est désormais une certitude, rentrera sans champion olympique individuel des Jeux de Pékin. Ce n’est pas la première fois, cela arrive parfois. C’est arrivé en 2000, à Sydney. C’était également arrivé en 1976 à Montréal. C’est encore arrivé en 72, en 68, en 64 et en 1960, des époques où la France terminait loin au classement des médailles. En 1960, les tricolores n’ont ainsi ramené aucun titre des Jeux de Rome, quatre ans plus tard, une seule médaille d’or seulement.
Sinon, en 1980 Pascale Trinquet a remporté le titre au fleuret féminin, Phillipe Boisse et Jean-François Lamour sont montés sur la plus haute marche du podium à Los Angeles, le futur ministre des sports a récidivé quatre ans plus tard à Séoul, Eric Srecki à l’épée et Philippe Omnès au fleuret messieurs ont fait retentir la marseillaise à Barcelone, Laura Flessel est devenue la première championne olympique d’épée dame à Atlanta, et Brice Guyard s’est imposé au fleuret à Athènes en 2004. Autrement dit, depuis plus de trente ans, on était quand même habitué à célébrer presque à tous les coups au moins une victoire individuelle.
Pas cette fois, et cela ne sera pas très grave si comme l’escrime française nous y a habitué ces derniers temps, elle compense par des titres par équipes. On peut évidemment y croire.
Deux réflexions quand même à l’issue de cette première phase.
- Je n’ai évidemment pas vu beaucoup d’images des combats, et il faudrait les revori attentivement pour popuvoir analyser cela plus en profondeur. Mais il me semble malgrè tout que les deux défaites en finale de Fabrice Jeannet à l’épée d’un coté et de Nicolas Lopez au sabre de l’autre, ces deux défaites, donc, se ressemblent beaucoup. Les deux tireurs sont entrés correctement dans le match, on même mené un temps, et puis, tout d’un coup, à des moments différents, ils ont décroché, le match leur a échappé, sans qu’ils soient en mesure, ni l’un ni l’autre de réagir un seul instant. Fabrice Jeannet a encaissé un 6-0 alors qu’il menait 3 touches à 2; Nicolas Lopes s’est rpis un 8-0!!!! dans les dents alors qu’il menait 9-7…. Tout cela n’est pas très normaml en finale olympique, et il faudra que l’encadrement sache expliquer et tirer les conclusions d’un tel scénario hallucinant à ce niveau de la compétition…
- Laura Flessel est une grande championne, qui faisait preuve d’une extraordinaire permanence au plus haut niveau depuis des années. J’ai lu énormément de choses la concernant. Mais rien qui ne remarque et encore moins qui explique que depuis 1999 elle n’ait plus gagné un titre individuel majeur, sauf à considérer que les championnats d’Europe sont en escrime une épreuve majeur…. Il est vrai que cette question n’a plus beaucoup d’intérêt aujourd’hui.

Dans tous les cas, il faut souhaiter que les équipes rachètent le bilan mitigé des épreuvres individuelles. Sans quoi, l’Assemblée Générale de la fédération pourrait être encore un peu plus compliquée que prévu pour le Président Frédéric Pietruszka, qui devra déjà rendre des comptes pas simples sur les comptes de la fédé… A suivre en tout cas.

La fédération internationale, elle se réjouit. Comme à Athènes en 2004, Etats-Unis et Chine ont glané des médailles d’or. C’est donc des marchés gigantesques qui s’ouvrent potentiellement pour l’escrime. Avec un triplé au sabre féminin individuel, les Etats-Unis font évidemment figure de favoris pour la compétition par équipe de ce jeudi. Si vous voulez en savoir un peu plus, cet article paru dans Le Monde en 2004 durant les Jeux d’Athènes, après la première victoire américaine dans une compétition olympique d’escrime:

Ailleurs, la scène serait banale. Dans une salle d’escrime, elle est inédite. Mardi 17 août, à Helliniko, la bannière étoilée a été hissée sur le plus haut mât olympique. Jamais, jusque-là, les Américains n’avaient remporté le moindre titre en escrime. Depuis 1896, ils avaient bien glané sur les pistes une petite dizaine de médailles, en argent et en bronze. La dernière remontait à 1984. Mais d’or, point.C’est une jeune femme de 19 ans qui est venue combler cette lacune. Mariel Zagunis, née à Portland, dans l’Oregon, n’aurait pourtant jamais dû participer à la compétition. Troisième Américaine seulement au classement mondial, elle n’était pas qualifiée. Elle n’a dû qu’au forfait de la Nigériane Jaqueline Esimaje de se voir offrir cette occasion inespérée. Le sabre américain a même pu parader comme jamais, puisqu’au succès de Mariel Zagunis est venue s’ajouter la médaille de bronze de Sada Jacobson, 21 ans.La concurrence était sans doute moins relevée dans cette arme inscrite à Athènes pour la première fois au programme olympique. Il n’empêche : la montée en puissance de l’Amérique couvait depuis quelques années déjà, et pas uniquement au sabre. Lors des championnats du monde cadets et juniors à Plovdiv (Bulgarie), au printemps, les tireurs américains sont montés à sept reprises sur le podium, dont trois fois sur la plus haute marche. Résultat, les Etats-Unis ont terminé au deuxième rang du classement des médailles, derrière la Russie, mais devant la Chine, la France, l’Italie et la Hongrie. Du jamais vu.DÉRIVE DES CONTINENTSUne sorte de dérive des continents qui comble la Fédération internationale d’escrime : avec les deux médailles d’argent chinoises de mardi, celle de l’épéiste Wang Lei, et celle de la sabreuse Tan Xue, ce sont deux marchés gigantesques qui s’ouvrent désormais à l’escrime. « C’est une très bonne chose pour notre sport, qui fait ainsi la démonstration de son universalité », s’est réjoui le président de la Fédération internationale d’escrime, le Français René Roch. « Il y a plusieurs raisons à la progression de l’escrime américaine, ajoute Paul Soter, l’entraîneur de l’équipe d’épée messieurs. La première est que, depuis 1989, la fédération a effectué un travail considérable auprès des jeunes et a mis sur pied des championnats nationaux cadets, benjamins, scolaires, etc. »Il y a moins d’une dizaine d’années, on ne comptait guère plus de 10 000 ou 12 000 licenciés. Ils sont aujourd’hui plus de 20 000. « Mais cela doit représenter un cinquième des pratiquants seulement, estime l’entraîneur d’épée. Car, chez nous, il n’y a pas forcément besoin de licence pour pratiquer. » Une forme de libéralisme à la mode de l’escrime, autrement dit. Qui explique également que les salles d’armes se soient multipliées outre-Atlantique ces dernières années. Nul besoin, là non plus, de diplômes ni d’état de services pour ouvrir un cercle d’escrime. « Du coup, le marché américain du matériel d’escrime est le seul qui soit actuellement en augmentation », précise-t-on chez Prieur, le fabricant français.Lorsque le mur de Berlin est tombé, de nombreux maîtres d’armes de renom, venus des anciens pays de l’Est, de grands champions comme Nazlimov (sabre), ou même des secondes lames, n’ont pas hésité à rejoindre le pays de la libre entreprise et de la libre salle d’armes, constituant une main-d’oeuvre hautement qualifiée et à moindre coût.Les résultats n’ont pas tardé à suivre. Cependant, l’escrime reste une discipline confidentielle en Amérique. « Il ne lui manquait peut-être qu’un titre olympique pour pouvoir décoller vraiment », ose Paul Soter. Mardi 17 août, NBC a retransmis, en différé, les images d’un sport qui ne passe d’habitude jamais à la télévision. Les Américains ont pu découvrir le visage volontaire de Mariel Zagunis à travers le masque transparent, une escrime sans complexe, une arme moderne. Les Américains ont surtout découvert un aspect de ce sport qui a toutes les chances de leur plaire : ils gagnent.

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ESCRIME.

Les mousquetaires américains poursuivent leur ascensionMariel Zagunis, 19 ans, décroche le premier titre des Etats-Unis au sabre. La Fédération internationale se réjouit de cette victoire, qui pourrait contribuer au développement de ce sport outre-Atlantique


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