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Mauritanie : vers un retour de l'esclavage ?

Publié le 13 août 2008 par Chezfab
Le Président mauritanien qui a été destitué avait pris le pouvoir le 11 mars 2007.

Le 8 août 2007, après une vive polémique au sein du pays, une loi qui non seulement interdisait l’esclavage (c'est la troisième en trente ans) mais qui prévoyait des sanctions pénales pour ceux qui ne la respecteraient pas aurait dû être votée. Ceci est une avancée sans précédent dans ce pays ou les négro-africains sont réduit en esclavage par les arabes. Le but du président destitué (Ould  Cheikh Abdallahi ) était de redonner à la Mauritanie la paix et un peuple unis sans distinction de couleurs de peau.

Etonnant de voir un coup d'état arrivée le 6 août...

Je joins à ce billet une déclaration des FLAM sur les événements de Mauritanie.

En dessous de cette déclaration, un communiqué d’Amnesty International dont l’intégralité peut être trouvée à l’adresse :

http://asiapacific.amnesty.org/library/Index/FRAAFR380052002?open&of=FRA-MRT

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DÉCLARATION DE PRESSE DES FLAM

(Communiqués 07/08/2008)

Un cartel de militaires mauritaniens constitué en "Conseil d´Etat", vient de perpétrer un coup de force, contre le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, mettant ainsi brutalement fin au régime civil, reconnu démocratiquement élu par les populations mauritaniennes et la communauté internationale, après plus de trois décennies de pouvoirs militaires despotiques et autocratiques.

Les Flam condamnent fermement cette conspiration des militaires devenue permanente.

L´opinion internationale devra comprendre que ces putschistes et autres colonels de la transition demeurent les responsables secrets de la crise politique et institutionnelle qu´ils ont suscitée et entretenue afin de légitimer leur forfaiture.

En collusion avec certaines forces politiques rétrogrades et racistes, ces militaires impliqués dans le génocide des Négro-africains et partisans du Système d´exclusion, s´opposent, en réalité, à la politique de réconciliation nationale amorcée par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Ces généraux et leur groupe de parlementaires alliés ne veulent pas d'une Mauritanie négro-africaine et arabe réconciliée .

Les Flam continueront de combattre inlassablement leur projet hégémonique d'une Mauritanie exclusivement arabe.

Elles appellent l'ensemble des forces progressistes de l'intérieur et la communauté internationale à s'opposer activement à la restauration de la dictature militaire et des régimes d´exception en Mauritanie, en oeuvrant rapidement au rétablissement du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans sa légitimité et dans ses fonctions.

Les Flam attirent l´attention de L'Union Africaine, l'Union du Maghreb Arabe, l'Union Européenne et des organisations de défense des droits humains sur les risques de déstabilisation du pays dont les putschistes seront les seuls responsables.

Enfin les Flam invitent à la constitution d´un front national démocratique et patriotique du changement afin de barrer définitivement la route à la coalition des forces d´inertie.

La lutte continue.

Stockholm le 06 août 2008

Pour le Bureau Exécutif national

Le Département de la communication

Contact: Kaaw Touré
Tel: 0046-736720453
Site: www.flamnet.net
Forces de libération africaines de Mauritanie
Liberté - Égalité - Unité
© Copyright Communiqués

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MAURITANIE Amnesty International

Un avenir sans esclavage ? BULLETIN D'INFORMATION 188/02
Index AI : AFR 38/005/02 jeudi 7 novembre 2002
Embargo : 7 novembre 2002 (08 h 00 TU)
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Il y a vingt ans, la Mauritanie abolissait légalement l’esclavage, mais le gouvernement de ce pays n’a toujours pas pris les mesures concrètes qui auraient permis de faire passer cette abolition dans les faits, rappelle ce jour (jeudi 7 novembre) Amnesty International dans un rapport intitulé Mauritanie. Un avenir sans esclavage? Publié à la veille du 21ème anniversaire de l’ordonnance qui a officiellement aboli l’esclavage, ce rapport montre que, malgré les dénégations du gouvernement, les atteintes aux droits humains liées à l’esclavage n’ont pas cessé en Mauritanie.

Contexte
L’esclavage est un sujet sensible dans la Mauritanie du XXIe siècle. Il a été légalement aboli en 1981, à la suite d’un mouvement de grande ampleur déclenché en signe de protestation contre la vente publique d’une femme. Une période d’optimisme a suivi, marquée par une certaine volonté des autorités de s’attaquer au problème. Mais les espoirs de ceux qui pensaient que cette attitude annonçait l’éradication rapide de l’esclavage ont été déçus, essentiellement en raison de l’inaction du gouvernement. L’esclavage constitue de longue date un problème social qui touche toutes les communautés ethniques mauritaniennes. Ceux qui reconnaissent la persistance de l’esclavage en Mauritanie de nos jours ont des points de vue très variés. La plupart d’entre eux nient l’existence de l’esclavage dans leur propre communauté, mais pensent que ces pratiques existent au sein d’autres groupes. Mais certains intervenants, comme l’organisation antiesclavagiste SOS Esclaves, pensent que le problème de l’esclavage concerne l’ensemble de la société mauritanienne. L’absence de réponse du gouvernement aux nombreuses lettres envoyées par Amnesty International en 1998 et 2001, pour demander l’ouverture d’un dialogue et l’autorisation de se rendre en Mauritanie, reflète bien le caractère éminemment sensible de la question de l’esclavage dans le pays. Ce silence va également de pair avec le refus persistant des autorités de légaliser les organisations non gouvernementales de défense des droits humains qui font campagne contre l’esclavage et les pratiques esclavagistes et qui réclament, entre autres choses, que soit mis un terme à l’impunité dont jouissent les auteurs des violations massives des droits humains commises contre la population mauritanienne noire en 1989-1990. Le gouvernement a en outre interdit les partis d’opposition et condamné leurs dirigeants à des peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International, à Londres, au +44 20 7413 5566 ou consulter le site web : www.amnesty.org

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