Comment bien traiter le « blues » du skieur ?

Un jour, la semaine dernière, alors que je skiais, je ne me sentais pas au sommet de ma forme, j'étais probablement un peu fatigué physiquement, et je l’ai fortement ressentis quand je me suis retrouvé au beau milieu de « Ninety-Nine-90 » mon massif préféré qui est un lieu très raide parsemée d'étroits couloirs, d’arbres et de falaises. 

J'avais vraiment l'impression que je skiais comme un pied et en toute vérité, c’était bien le cas. J'avais du mal à déclencher mes virages et les terminais trop souvent en position de recul, j'hésitais trop et en un mot, je ne me sentais pas du tout d’attaque. J'avais trop peur pour me sentir suffisamment libéré et pour bien skier. 

C'est alors que je me suis souvenu de ce que je considère être le pilier de la technique moderne du ski alpin, qu'on appelle en français « Anticipation ». Cette position particulière consiste à effectuer une poussée du bassin vers le bas et dans le sens du virage, de sorte qu'il entraîne positivement un puissant changement de direction. 

Je préfère du reste appeler cela « poussée pelvienne » car non seulement elle intègre l'idée d'anticipation, mais la rend plus puissante et plus dynamique. Sur tous les terrains difficiles et escarpés, elle agit comme un déclencheur fiable pour exécuter des virages bien assurés et contrôlés. 

Cela dit, ce n'est pas du tout intuitif. Même après l'avoir apprise, pratiquée et maîtrisée, elle a tendance à s’oublier bien trop vite. Tout comme la « Crainte de Dieu » chez les croyants, elle doit être régulièrement réveillée et entretenue. 

C'est donc ce que j'ai fait ce jour-là et cela a agit magiquement, transformant instantanément le reste de ma journée ! Donc skieurs, rappelez-vous que lorsque vous vous sentez paresseux, fatigués, craintifs ou étourdis et que vous revenez à vos mauvaises habitudes d’antan, il est temps de réveiller ces éléments fondamentaux de technique dont vous pensiez ne plus avoir besoin. 

Profitez de mon expérience !