Par h16.
La COP27 vient de s’achever et bien qu’il soit difficile de ne pas se réjouir devant les mines déconfites des participants qui ont tous conclu que les objectifs (dangereux) fixés (arbitrairement) ne seraient pas atteints, il ne faut pas oublier que cette déconfiture sera justement utilisée par les ayatollahs de la religion verte pour réclamer encore plus de vexations écologiques pour tous.
Eh oui, la lutte contre l’humanité sur Terre ne se passe pas toujours comme prévu, les individus qui la composent n’entendant pas tous mourir sans protester. Les analystes improvisés ou autodéclarés sont formels : les jalons posés à ce nouveau rassemblement de la jet set mondialiste dans des petits paradis pour touristes aisés ne permettront pas d’écrabouiller suffisamment d’individus sous les normes, les interdictions et les obligations écologistes afin de combattre ce qui a été défini comme un problème.
Ainsi, beaucoup pleurnichent sur l’absence de volonté de la majorité des pays raisonnables de se couper complètement de source d’énergies fiables au profit de bricolages approximatifs Gaïa-compatibles : pensez donc, malgré les injonctions résolument hystériques d’un Occident de moins en moins crédible, la plupart des pays en voie de développement ont clairement repoussé l’idée de cesser d’utiliser le pétrole, le charbon, le gaz et le nucléaire, toutes ces sources d’énergie qui, ironie d’un sort décidément taquin, manquent maintenant cruellement à l’Europe dont les miches froides cet hiver se rappelleront au souvenir de nos politiciens un peu trop enclins à n’y voir qu’une zone de palpation fiscale monomaniaque.
Cependant, tous les experts de l’oppression religieuse écologique ne baissent pas les bras. Parmi ceux-ci, Jean-Marc Jancovici se réjouit par exemple que le discours médiatique ait eu le bonheur de s’améliorer au fil du temps. Dans un entretien accordé récemment à Franc Sphincter, la radio officielle du régime actuel, il trouve notamment que le problème est à présent mieux défini dans les médias et que ces derniers pèchent surtout par les solutions qu’ils mettent en avant.De ce point de vue, Jancovici n’a pas tort : il est maintenant assez clair que les solutions prônées à longueur d’ondes et de petits articulets sympatoches dans les médias de grand chemin sont parfaitement stupides et mériteraient de grandes paires de claques à ceux qui les proposent tant le passage à l’échelle industrielle est économiquement impossible ou ruineux, tant les besoins sont mal compris, tant les « idées » lumineuses mises en avant par ces médias, puis – pire encore – par les politiciens nous mettent à présent dans une panade notoire.
On n’insultera jamais assez cette classe jacassante d’avoir réussi à saboter en Europe les sources énergétiques fiables (gaz naturel, pétrole) voire propres (nucléaire) au profit de chimères polluantes et ruineuses sur le plan physique, économique et écologique, comme les hideux moulins à vent ou les ridicules panneaux solaires. Les prix actuels européens de l’énergie, les faillites à venir, la misère qui va s’abattre sans merci sur des millions d’Européens sont une démonstration flagrante de ce que provoquent les âneries politiques et médiatiques répétées en boucle et appliquées avec cette componction inévitable des imbéciles arrogants lorsqu’ils arrivent au pouvoir.
Cependant, ce serait aller un peu vite en besogne que donner un blanc-seing à Jancovici lorsqu’il rappelle fort justement que les solutions actuellement proposées oscillent entre l’inefficace, le ruineux ou le parfaitement débile, car après avoir réalisé ce constat, voilà notre vaillant évêque de la Religion Verte qui se lance dans l’exposé de l’une de ses solutions.
Et comme on pouvait s’y attendre de la part d’un apôtre de la Syntonisation Obligatoire et Définitive à Gaïa, cette solution passe par une bonne grosse interdiction. En l’espèce, constatant que le pétrole est brûlé par l’aérien à hauteur de 8 % sur la planète, l’ingénieur propose donc de limiter le nombre de vols aériens par habitant à une poignée et sur toute une vie. Oui, vous avez bien lu : chaque individu se verrait attribué un quota de déplacements aériens pour sa vie. Bien que n’ayant pas fait le calcul, il évoque rapidement le chiffre de 4 ou 5.À présent, la situation est intéressante.
Nous avons donc d’un côté les « solutions » des médias et des gouvernements gravement lobbyisés par les ONG écologiques, complètement hors sol vis-à-vis des réalités économiques et simplement physiques, qui aboutissent très concrètement au mieux à réduire des millions (si ce ne sont pas des milliards) d’individus à la misère, et au pire à réduire brutalement la population terrestre. Sans surprise, ce collectivisme préfère décidément aux champs cultivés les champs d’ossements humains.
De l’autre, nous avons la « solution » d’un « expert » qui consiste à créer une pénurie parfaitement artificielle et le retour d’une espèce de passeport intérieur qui ne fait pas du tout penser aux plus belles pages de l’Union soviétique.
Imposée pour résoudre un non-problème (le réchauffement, si tant est qu’il perdure, si tant est qu’il soit anthropique, n’a pas à être considéré comme une calamité comme en témoignent les 50 dernières années d’amélioration stupéfiante du niveau de vie de milliards d’humains), cette pénurie artificielle tape de surcroît parfaitement à côté de la plaque :
D’une part, la réduction observée des vols « touristiques » serait parfaitement marginale tant il est certain que jamais ces quotas ne s’appliqueront partout, pour tout le monde ; au-delà de quelques pays occidentaux, il est même à parier que ces quotas ne seront jamais mis en place. Imaginer imposer cela sur un territoire comme la Russie, la Chine, les États-Unis, le Brésil ou le Canada est parfaitement crétin. Du reste, pour compenser la disparition des vols, on imagine sans mal les infrastructures dantesques à mettre en place sur des distances immenses et on peine à y voir un mieux-disant écologique.
D’autre part, l’effet économique direct et indirect sera si fort (en poussant à la fuite tous ceux qui en ont les moyens) que l’impact à très court terme sera dévastateur pour les économies qui se risqueraient à mettre cette « solution » stupide en place. Or et Jancovici le sait (mais ne semble pas s’en souvenir), moins une économie est riche et plus elle pollue. Autrement dit, cela se traduirait très vite par une augmentation de toutes sortes de pollutions, soit l’exact contraire du but recherché.
Enfin, on imagine sans mal les résultantes immédiates de ces quotas : la mise en place de passe-droits monnayés et l’apparition d’un marché noir de quotas, tout une administration les vérifiant, des dérives bureaucratiques, de la corruption et des petits pouvoirs et autres privilèges distribués par la caste dirigeante.
Mais c’est justement là que se situe le génie de ce genre de propositions ineptes : rappelez-vous qu’une solution idiote à un problème inexistant permet trop souvent de garantir un accroissement massif du pouvoir de ceux qui la proposent sur ceux qui la réclament.
—