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Somebody (Saison 1, 8 épisodes) : amour meutrier

Publié le 15 décembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Somebody (Saison 1, 8 épisodes) : amour meutrier

Avec toutes les productions coréennes qu'il y a désormais sur Netflix, Somebody sortait du lot à mes yeux de par son précepte de départ particulièrement alléchant. Je suis devenu au fil des années un très grand fan des thrillers coréens mais Somebody a du mal à tenir ses promesses sur la longueur. Avec huit épisodes, Somebody prend souvent le temps de nous ennuyer. Preuve qu'une bonne idée de départ ne fait pas forcément une bonne série si l'on n'a pas les idées qui suivent. C'est comme si Somebody n'avait pas suffisamment d'ingrédients pour ce faire, pour créer une sorte d'engouement intéressant et qui finit donc par ne pas raconter grand chose. Lorsque le premier épisode commence, j'étais encouragé à voir la suite car c'est bien foutu mais plus Somebody avance et plus les choses deviennent tellement étrange qu'il est difficile de voir où la série veut en venir. On se retrouve alors à espérer que le temps, long, passe plus rapidement.

Une développeuse et son entourage se retrouvent pris dans une spirale meurtrière impliquant l'application de rencontres qu'elle a conçue et un mystérieux prédateur.

Ce n'est clairement pas la faute du casting qui lui a le mérite d'être solide mais plutôt d'un manque cruel d'équilibre et de contexte dans l'intrigue principale. Kim Sum, notre héroïne (incarnée par Kang Hae-lim) a beau avoir créé une application de rencontres à succès, elle est toujours seule dans sa vie. Son seul ami c'est le logiciel d'intelligence artificielle appelé Someone qu'elle a développé quand elle était encore au lycée. Sum a sa routine, entourée d'éléments qui n'ont pas vraiment de saveur. Quand on regarde ce point de départ, Somebody a énormément de potentiel à développer derrière. Sum commence par la suite à enquêter sur un tueur en série qui utilise son application de rencontres afin de trouver ses victimes. Elle va alors rencontrer Seong Yun-o (incarné par Kim Young-kwang). Jusque là, le casting est bon et le point de départ curieux mais une fois passé tout ça, Somebody devient bien moins palpitante et même ennuyeuse.

Alors que la police n'arrive pas à trouver de suspect tangible, Somebody s'enfonce dans une romance parallèle qui en plus d'être ennuyeuse, n'a pas spécialement de sens dans sa façon d'être intégré au récit. Je ne suis pas contre les romances mais ce n'est pas bon. Tout simplement. Somebody tente aussi de créer une certaine forme de tension sans que cela ne soit réellement percutant. Je dirais même que l'on s'ennuie bien trop souvent. La série n'arrive pas du tout à trouver un bon équilibre alors que l'on passe la moitié de la saison à attendre qu'il y ait un brin d'action. Le portrait intime que la série tente de faire ne fonctionne pas spécialement car il manque justement à côté de tout ça une véritable accroche. Notre héroïne est bien incarnée malgré tout et l'apparence très jeune de l'actrice ne fait qu'amplifier les émotions. Que cela soit au détour d'un sourire étrange ou lorsqu'elle dit que tuer quelqu'un l'a simplement rendu euphorique.

Mais le tueur comprend Sum. C'est d'ailleurs le seul homme qui ait réussi à comprendre notre héroïne. Elle rêve d'avoir quelqu'un dans sa vie, solitaire jusqu'alors, mais sa morale va forcément prendre le dessus. Somebody est une série qui cherche désespérément à être quelque chose mais qui in fine n'est pas meilleure que tous les thrillers romancés de Netflix qui n'ont pas grand saveur si ce n'est de répéter ce que l'on a déjà pu voir ailleurs.

Note : 3.5/10. En bref, un ennui s'installe rapidement et Somebody n'a finalement plus trop de sens à la fin. Dommage car l'idée de départ était excellente.

Disponible sur Netflix


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