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Ein Fichtenbaum steht einsam. Ce poème de Heinrich Heine que récitait souvent l'impératrice Elisabeth

Publié le 17 décembre 2022 par Luc-Henri Roger @munichandco

Ein Fichtenbaum steht einsam. Ce poème de Heinrich Heine que récitait souvent l'impératrice Elisabeth

Säulenfichte. Crédit photo : Hermann Hammer

Ein Fichtenbaum steht einsamIm Norden auf kahler Höh’.Ihn schläfert; mit weißer DeckeUmhüllen ihn Eis und Schnee.
Er träumt von einer Palme,Die, fern im Morgenland,Einsam und schweigend trauertAuf brennender Felsenwand.Un pin* se dresse, solitaireAu nord, sur une cime nue.Il dort profondément, enveloppé d un blanc manteau De  glace et la neige.
Il rêve d'un palmier,Qui, dans l'Orient lointain,Solitaire sur un rocher brûlant,Se lamente en silence.
(Traduction libre de Luc-Henri Roger)
Le poème Ein Fichtenbaum steht einsam a été publié en 1827 dans le premier recueil de poèmes de Heinrich Heine, Buch der Lieder, au sein du cycle Lyrisches Intermezzo. . Sur un ton de conte de fées, il décrit l'inaccessibilité de deux plantes qui représentent symboliquement le Nord (l'épicéa) et l'Orient (le palmier). Le chant a été interprété comme un poème d'amour, de nature ou de pensée. Il fut souvent mis en musique.
Ce fut un des poèmes préférés de l'impératrice Elisabeth qui adulait le poète Heinrich Heine et sa poésie, comme en a témoigné la soeur du poète. Sissi savait par cœur la plupart des poésies de Heine et cette strophe revenait souvent sur ses lèvres, comme en a témoigné la soeur du poète.L'admiration que portait Sissi  au poète exilé la conduisit en 1887 à Hambourg où elle alla rendre visite à la vieille sœur du poète, Charlotte Emden, née Sara Heine (1803-1899). Elle arriva un matin à l’improviste dans la modeste maison, disant aux femmes de service qui refusaient de l'introduire:  « Dites-lui que c’est Elisabeth ». La porte s’ouvrit toute grande devant l’impériale visiteuse, qui resta longtemps près de la vieille dame. Mme Emden fut très heureuse de cette rencontre qu'elle évoqua en ces termes:  « Elle me parla non comme une impératrice mais comme une sœur chérie. Aucune critique, aucun biographe n’a mieux compris mon frère que l’impératrice Elisabeth ».  

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