La NASA reporte sa sortie dans l’espace pour soutenir l’enquête sur Soyouz

WASHINGTON – La NASA retarde de deux jours une sortie dans l’espace à la Station spatiale internationale pour soutenir l’enquête russe sur une fuite de liquide de refroidissement sur un vaisseau spatial Soyouz amarré là-bas.

Dans un communiqué fin 16 décembre, la NASA a annoncé qu’une sortie dans l’espace des astronautes Josh Cassada et Frank Rubio, précédemment prévue pour le 19 décembre, serait repoussée au 21 décembre. La sortie dans l’espace est la deuxième des deux prévues pour installer un nouvel ensemble. de panneaux solaires sur la station, après celui du 3 décembre.

La NASA a déclaré que le report permettrait aux contrôleurs de vol d’utiliser le bras robotique Canadarm2 de la station pour inspecter l’extérieur du vaisseau spatial Soyouz MS-22 amarré là-bas. Ce vaisseau spatial a subi une fuite de liquide de refroidissement à la fin du 14 décembre , annulant une sortie dans l’espace russe qui était sur le point de commencer. La «majorité» du liquide de refroidissement dans cette boucle du vaisseau spatial s’est échappée à 13 h 30, heure de l’Est, le 15 décembre, a indiqué la NASA.

La cause de la fuite et sa gravité restent incertaines. Les observations du Canadarm2 sont destinées à compléter celles effectuées quelques heures après la fuite par le bras robotique européen attaché au module Nauka sur le segment russe de la station. Ces observations n’auraient pas été concluantes pour identifier la source de la fuite.

Malgré le manque d’informations sur la source de la fuite, les responsables de Roscosmos ont émis l’hypothèse qu’elle avait été causée par un impact de micrométéoroïde. Dans  une déclaration du 16 décembre  publiée par Roscosmos sur Telegram, un service de médias sociaux, Viktor Voropaev, ingénieur principal au Keldysh Institute of Applied Mathematics, a déclaré qu’il pensait qu’un impact d’un micrométéoïde lié à la pluie de météores Geminid était le “principal suspect”. pour la fuite. Il n’a présenté aucune autre preuve à l’appui de cette conclusion.

Roscosmos a également démenti un rapport paru dans les médias russes le 16 décembre selon lequel les températures dans le vaisseau spatial Soyouz avaient atteint 50 degrés Celsius après la perte de liquide de refroidissement. Les températures dans le vaisseau spatial sont plutôt d’environ 30 degrés Celsius, ce que Roscosmos a décrit comme un “léger changement” et ne constitue pas une menace immédiate pour le vaisseau spatial ou les personnes à bord de la station.

La NASA, dans sa déclaration, a noté que Roscosmos a effectué un test d’un propulseur sur le Soyouz le 16 décembre. “Les systèmes qui ont été testés étaient nominaux, et les évaluations de Roscosmos des systèmes Soyouz supplémentaires se poursuivent”, a déclaré la NASA. “Les températures et l’humidité à l’intérieur du vaisseau spatial Soyouz, qui reste amarré au module Rassvet, sont dans des limites acceptables.”

Bien qu’il n’y ait pas de danger immédiat, il reste à craindre que le vaisseau spatial ne puisse pas revenir sur Terre comme actuellement prévu en mars 2023. Soyouz MS-22 lancé à la station le 21 septembre avec les cosmonautes Rubio et Roscosmos de la NASA Sergey Prokopyev et Dmitri Petelin. La perte de liquide de refroidissement pourrait affecter non seulement les conditions des personnes à bord lors de son retour sur Terre, mais également les systèmes informatiques essentiels au fonctionnement du vaisseau spatial.

Les options incluent le fonctionnement tel quel, le vaisseau spatial et son équipage revenant en mars ; un retour anticipé du Soyouz et de son équipage, ne laissant que quatre personnes sur l’ISS jusqu’à ce qu’un nouveau Soyouz puisse être lancé ; ou le lancement du prochain vaisseau spatial Soyouz, le Soyouz MS-23, sans équipage pour remplacer le Soyouz MS-22. La dernière option prolongerait probablement le séjour de Prokopyev, Petelin et Rubio jusqu’à ce qu’un autre Soyouz soit prêt à lancer leurs remplaçants.

Dans  un article du 17 décembre sur Telegram , Roscosmos a déclaré que des groupes de travail continuaient d’enquêter sur la fuite et de faire des recommandations pour les prochaines étapes. Les décisions sur ces prochaines étapes sont prévues pour une réunion fin décembre.

Roscosmos a ajouté que les préparatifs du lancement du Soyouz MS-23 se poursuivent au cosmodrome de Baïkonour. “Si nécessaire, il peut être accéléré pour l’envoyer à l’ISS à une date antérieure.”