Mindcage // De Mauro Borrelli. Avec John Malkovich, Martin Lawrence et Melissa Roxburgh.
A de nombreuses reprises, Mindcage m'a donné l'impression d'être une parodie des thrillers de tueurs en série des années 90. Vous avez ces films comme Le Silence des Agneaux, Bone Collector, Seven et autres plaisirs cinématographiques. Le genre est éculé et Mindcage n'arrive jamais à apporter quoi que ce soit de neuf. Malgré la présence d'un John Malkovich clairement habité par son rôle écrit sur un coin de table, Martin Lawrence me rappelle Chris Rock dans Spiral et ce n'est pas fameux. Lawrence est bien plus à l'aise dans des buddy cop-show comme Bad Boys que dans des films aussi sérieux que Mindcage. Mais malgré son côté ultra sérieux, je n'ai pas réussi à prendre le film au sérieux. Si tout ce que Mindcage tente d'entreprendre peut faire penser au Silence des Agneaux, alors vous n'avez pas été les seuls à le penser car moi aussi. Mauro Borelli (The Ghostmaker, WarHunt) se concentre sur ces hommages qui n'ont rien de particulièrement mémorables. Si ce n'est que l'écriture du film est tellement mauvaise que l'on a plus envie de pouffer de rire que réellement se plonger dans l'angoisse d'un film de tueurs en série.
Les détectives, Jake Doyle et Mary Kelly, demandent l'aide d'un tueur en série incarcéré, The Artist, quand un imitateur de ce dernier se met à frapper en ville.
Les personnages sont quant à eux tellement engoncés dans des rôles uniformes qu'ils n'ont jamais l'occasion de briller. Le copycat, qui est cherché par notre duo de flics sans charisme et sans alchimie parvient à rester mystérieux jusqu'au bout même si l'issue fait plouf. Comme l'ensemble du film. Pour ne rien arranger, Mindcage ajoute des problèmes sur sa propre route sans parvenir à les intégrer intelligemment. Comme le SDF qui suit Kelly. Les personnages ne sont jamais attachants et c'est un immense problème car c'était le seul élément qui pouvait sortir Mindcage un peu du lot ou en tout cas de ce que l'on a l'impression d'avoir vu des dizaines de fois au cinéma. Mauro Borrelli a travaillé sur de nombreux films à gros budget ainsi que des petits films d'horreur mais dans sa mise en scène il n'y a rien d'original. Tout est tellement académique que le ton terne rend le film déprimant. Mindcage souffre donc surtout d'un scénario mal écrit qui ne sait jamais quoi faire pour nous offrir le spectacle attendu. C'est raté et jusqu'au bout je me suis demandé pourquoi j'étais devant. Dommage.
Note : 2/10. En bref, Martin Lawrence ressemble ici à l'équivalent de Chris Rock dans Spiral. Un rôle dramatique dans lequel il donne l'impression de voir une parodie. Le scénario, particulièrement mauvais, ne sauve jamais Mindcage des abysses.