Naturellement désireuse de satisfaire l'appétit inépuisable des plus jeunes pour l'infinité de contenus « digitaux » qu'elle distribue sur sa place de marché électronique, Google propose désormais aux familles une option de paiement supplémentaire qui devrait leur permettre de mieux contrôler les achats de leur progéniture, en toute simplicité.
Bien entendu, le géant américain n'a pas attendu aujourd'hui pour procurer une solution aux enfants qui demandent un minimum d'autonomie dans leur emplettes en ligne. Cependant, la seule méthode disponible jusqu'à maintenant, classique dans sa catégorie, consistait pour un adulte à partager le moyen de paiement enregistré sur son profil avec l'ensemble du cercle familial associé, incluant une capacité d'approbation des dépenses des moins de 13 ans. Et ce principe ne convient pas à toutes les situations.
Dans le cas de parents réticents à mettre en commun leur compte ou bien qui souhaitent continuer à maîtriser les risques de leurs adolescents plus âgés, par exemple, l'alternative passe par une sorte de délégation : les membres de leur groupe qui n'ont pas directement accès à un instrument de paiement sur Google Play, individuel ou collectif, donc principalement les mineurs, peuvent, d'un geste, demander au responsable de valider leur commande (un peu comme ils le feraient dans une boutique physique).
La requête est transmise en temps réel, sous la forme d'une notification mobile. Le destinataire peut alors, évidemment, la refuser ou l'accepter et, dans cette dernière hypothèse, il va lui-même finaliser la transaction, avec son compte personnel (qui ainsi le reste) et le mode de règlement de son choix. Si la réponse se fait attendre, la sollicitation est également placée dans une file d'attente pour traitement ultérieur (peut-être à l'occasion d'une discussion au fond des yeux sur les questions d'argent…).
L'approche de Google rappelle singulièrement celle qu'avait déployée l'enseigne de prêt-à-porter pour adolescentes Jennyfer il y a deux ans. À vrai dire, il est très surprenant que l'idée n'ait pas émergé plus tôt et, encore plus, que, au vu des frictions existantes dans les parcours utilisateur, elle ne se répande pas comme une trainée de poudre dans tous les secteurs de vente à distance dont la jeunesse constitue une part importante de la clientèle cible (bien que leurs parents s'en portent certainement mieux).