Selon ces chercheurs du Kaiser Permanente (Californie), l’exercice est avec la vaccination, l’une des meilleures protections contre les formes sévères de COVID-19. L'étude montre pour divers groupes de population et pour différentes maladies chroniques, que la pratique régulière de l'exercice est toujours associée à des taux réduits d'hospitalisation ou de décès après l’infection.
Dans cette étude menée auprès de près de 200.000 adultes, les participants les plus actifs physiquement avant d'être diagnostiqués avec COVID-19 ont bénéficié d’une incidence moindre de complications et de mauvais résultats.
Une association universelle entre l'activité physique et les résultats du COVID-19
L’étude qui a suivi et analysé les données des dossiers de santé de 194191 participants ayant développé une infection COVID-19 entre janvier 2020 et mai 2021, avant la vaccination généralisée, confirme tout le bénéfice de l’exercice physique, quel que soit le groupe d’âge considéré, ou les comorbidités préexistantes. Tous les patients ont renseigné leur niveau d'activité physique avant l'infection via l’échelle Exercise Vital Sign. Chaque participant a ensuite été intégré à l’une des 5 catégories allant de toujours inactif – 10 minutes d'exercice ou moins par semaine, à toujours actif – 150 minutes d'exercice par semaine. L'analyse statistique révèle que :
- plus un patient pratique l’activité physique, plus le risque d'hospitalisation ou de décès dans les 90 jours suivant le diagnostic de COVID-19 est faible ;
- cette tendance est constatée à tous les niveaux d'activité, les patients toujours actifs étant exposés au risque le plus faible : cela suggère une association inverse et dose-dépendante entre la pratique de l’exercice et un mauvais pronostic ;
- plus d'exercice s’avère également lié à des taux plus faibles d'hospitalisation ou de décès chez les patients déjà atteints de certaines maladies chroniques sous-jacentes, telles que l'hypertension, les maladies cardiovasculaires ou l'obésité, des comorbidités documentées comme associées à un risque accru de mauvais résultats de COVID-19 : cela suggère que la pratique de l’exercice pourrait compenser l’excès de risque associé à ces comorbidités préexistantes ;
- Enfin, si le niveau de risque diffère cependant entre les différentes origines ethniques, au sein d’un même groupe, plus d'exercice est toujours associé à des résultats COVID-19 moins graves.
« Chaque activité physique compte »,
explique l’auteur principal, le Dr Deborah Rohm Young, du Kaiser Permanente Southern California Department of Research & Evaluation : « Plus on pratique, mieux c'est, peu l'origine ethnique, l'âge, le sexe ou les maladies chroniques préexistantes ».
Des résultats qui incitent les cliniciens à conseiller à leurs patients de se faire vacciner mais aussi à rester le plus actif possible. « Vaccination et exercice sont 2 des protections les plus efficaces contre les conséquences graves du COVID-19 », conclut l’un des auteurs principaux, le Dr Robert E. Sallis, médecin de soins primaires et du sport au Kaiser Permanente Fontana Medical Center.
« Une formidable opportunité de développer des politiques plus solides soutenant l'activité physique en tant que stratégie d'atténuation de la pandémie. Mais pas seulement, très certainement contre de nombreuses autres infections ».
Source: American Journal of Preventive Medicine 15 Dec, 2022 (In Press) via AAAS 15 Dec, 2022 More exercise linked to less-severe COVID-19 outcomes
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