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Cameroun – Insécurité : Suspicions autour de l’assassinat de Maître Victor Samuel Diboma II

Publié le 04 janvier 2023 par Tonton @supprimez

Maître Victor Samuel Diboma II a succombé aux blessures consécutives aux coups de poignard qu’il a reçus dans la nuit du lundi au mardi 03 janvier 2023.

Deux individus sont actuellement en exploitation à la Division régionale de la Police judiciaire (Dr/Pj) du Littoral à Douala. Ils sont soupçonnés d’appartenir à la bande des trois agresseurs qui ont mortellement poignardé Me Victor Samuel Diboma II dans la nuit du lundi au mardi 03 janvier 2023 au quartier Cité Sic, où résidait l’avocat au barreau du Cameroun. Selon des proches de l’avocat disparu, l’agression qui a coûté sa vie à l’homme en robe s’est déroulée aux environs de 1h30 du matin. L’avocat revenait d’une soirée de détente en compagnie d’un ami et de sa compagne lorsque, à quelque deux cents mètres du domicile familial, il a été surpris par des individus armés de couteaux, qui l’ont aussitôt poignardé avant de repartir avec son téléphone et celui de sa compagne.

Comment le juriste s’est-il donc retrouvé hors de son domicile jusqu’à une heure si tardive, au lendemain d’un long week-end marqué par les festivités du nouvel an précédées par celles du réveillon de la Saint Sylvestre ? Son frère aîné, que nous avons rencontré dans l’après-midi du mardi, nous en a raconté les circonstances : « Pendant les fêtes de fin d’année, mon frère n’a pas fêté à cause de la maladie de son unique fils de sept ans. Il a passé quatre jours à l’hôpital de la Cité Sic avec l’enfant. C’est son médecin traitant qui s’occupait de l’enfant. Lorsque son fils a recouvré la santé, son père l’a ramené à la maison et a décidé d’aller se dégourdir les jambes, vu qu’il sortait de quatre jours de pressions et de stress. Il devait être à une audience ce jour (mardi 03 janvier) », raconte Théodore Mayene Diboma, tout aussi bouleversé par la disparition subite de son frère cadet que les autres membres de la famille.

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Peu après 1 heure et demi, l’avocat est sur le chemin de retour. Son neveu, qui a partagé la soirée avec lui, regagne la maison où tous deux résident, quelque trente minutes avant l’avocat. L’ami de l’avocat, lui, va prendre congé de celui-ci quelques minutes seulement avant la scène d’agression. Il réside dans le même quartier, dans un couloir situé un peu plus en contre-haut, c’est-à-dire avant le couloir menant à la résidence de la victime. Il ne reste plus alors que l’avocat et une amie. Mais les deux n’iront pas bien loin, car à quelque 150 mètres du couloir menant à la maison familiale de l’avocat, des individus surgissent et le poignardent au bras et sur d’autres parties du corps, non sans se saisir de son téléphone et de celui de son amie. Cette dernière affirme que l’assaillant qui « s’occupait » d’elle l’a épargnée après qu’elle lui a remis son téléphone et son sac.

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Hôpital Laquintinie : négligence ?

« Nous sommes partis de la maison vers 22h30 et nous étions cinq, dont ma propre petite amie. Lorsque j’arrive à la maison, il est 1h49 minutes. Quelques minutes plus tard, l’amie de mon oncle me retrouve à la maison pour me dire qu’on est en train d’agresser Babi (autre nom de l’avocat) », témoigne le neveu du défunt, effondré. Transporté aux urgences de l’hôpital Laquintinie, l’avocat rendra l’âme au bout d’un long moment. Hier, mardi, tout près du dos d’âne où a été perpétrée l’agression mortelle, des feuilles de bananier recouvrent une partie de la route en pavés pour circonscrire le lieu du crime, où l’avocat s’est vidé d’une grande quantité de son sang.

Quelques mètres plus en contrebas, au domicile du défunt, ses confrères au barreau se succèdent, certains sans voix, pour prendre des nouvelles. L’enquête qui connaît une avancée significative à la Division régionale de la Police judiciaire du Littoral déterminera un peu plus les responsabilités dans ce crime odieux et pour le moins suspect. Elle dira par ailleurs s’il y a eu négligence médicale à l’hôpital Laquintinie, comme le soutiennent certains membres de la famille de maître Victor Samuel Diboma II. Cat avocat était né le 21 février 1968 à Ambam, ville frontalière du Sud-Cameroun avec la Guinée Equatoriale. Il y a tout juste quatre ans qu’il avait prêté serment à la Cour d’Appel du Littoral, comme nous renseigne l’annuaire des avocats camerounais et des autres professions judiciaires du bercail.

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Théodore Tchopa / 237online.com

TagsMaître Victor Samuel Diboma II

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