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L'Australie à la recherche d'une nouvelle championne

Publié le 08 janvier 2023 par Francky

L'Australie à la recherche d'une nouvelle championne

Emerson Jones (tenue violette et bleue) à côté de Lily Taylor.
Alors que vient tout juste d'être dévoilé le tableau des qualifications dames pour l'édition 2023 de l'Open d'Australie qui va débuter dans huit jours, la sempiternelle question revient, comme chaque année : combien de joueuses australiennes vont parvenir à se qualifier ? Quant à celles qui sont déjà dans le tableau principal, combien seront-elles à passer le premier tour ? Le tennis australien féminin va mal, c'est un fait, même si en 2022, Ashleigh Barty réussissait enfin à briser des décennies de malédiction en apportant la victoire à l'Australie dans son tournoi du Grand Chelem, près d'un demi siècle après Chris O'Neil. Mais, la douche fut froide pour le pays lorsque Barty annonça quelques semaines plus tard son retrait de la vie tennistique. Ce fut pour le tennis féminin australien un brusque trou d'air, l'euphorie et la joie cédant au doute et à la stupéfaction. Où en est-on aujourd'hui ?
Le moins qu'on puisse dire est que les résultats se font attendre et, lorsqu'on regarde attentivement le classement WTA, il y a une certaine logique à ce constat. Première observation : aucune joueuse australienne dans le top 30 et seulement deux (Ajla Tomljanovic et Daria Saville, toutes deux naturalisées) dans le top 100. De plus, Tomljanovic et Saville vont sur leur trente ans, sans véritable perspective de relève derrière, du moins pour le futur proche, la première joueuse australienne de vingt ans étant Olivia Gadecki qui pointe à la 202e place mondiale. Deuxième observation : entre Saville et Gadecki, on trouve des joueuses qui végètent et plus habituées aux tournois ITF, comme Priscilla Hon, Jaimee Fourlis, Kimberly Birrell et Maddison Inglis. Bien que ces joueuses aient entre vingt-trois et vingt-quatre ans, aucune d'entre elles ne semble en mesure d'assurer la relève d'un pays qui cherche désespérément sa ou ses nouvelles championnes, et ce n'est certainement pas le très beau parcours accompli l'an dernier en Billie Jean King Cup (l'Australie avait terminé finaliste) qui va permettre de chasser les nuages qui s'amoncellent.
Pourtant, il existe tout de même des raisons de croire à un redressement du tennis féminin australien malgré le marasme actuel. Il faut pour cela se tourner vers le circuit Juniors où quelques joueuses du dernier continent commencent doucement à se faire un nom. En regardant bien, l'on peut même se dire que l'espoir de jours meilleurs est réel même s'il faudra surement une bonne dose de patience pour que la magie opère. Voici donc cinq joueuses australiennes qui pourraient être en mesure de sortir leur discipline de l'ornière dans laquelle elle s'est embourbée.
Taylah Preston, 17 ans :

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Déjà victorieuse de trois tournois Juniors en 2021, Taylah Preston a continué d'affoler les compteurs l'année dernière en ajoutant trois victoires supplémentaires à son palmarès à Canberra (J3) et surtout Nonthaburi et Nottingham qui sont des tournois de premier grade. C'est également en 2022 qu'elle a accroché à son tableau de chasse des joueuses comme Liv Hovde, Solana Sierra, Sofia Costoulas (qu'elle élimina à Milan, tournoi de grade A dont elle atteignit les quarts de finales), et Luca Udvardy. À l'US Open Juniors, elle passa deux tours avant de tomber contre la future lauréate, Alexandra Eala. Des résultats qui lui valurent de finir l'année à la onzième place au classement ITF Juniors, soit la meilleure joueuse australienne de sa catégorie. Alors qu'elle va sur ses dix-huit ans, 2023 sera une année déterminante pour elle.
Lily Fairclough, 17 ans :
L'Australie à la recherche d'une nouvelle championne

La progression de Lily Fairclough sur les deux dernières années est fulgurante. Classée 1923e en 2020, elle a fini l'année 2022 dans le top 100 Juniors, à la 80e place. Cette native d'Australie-Occidentale parvenait à atteindre la finale du tournoi de Nonthaburi (J2) qu'elle perdit deux manches à une contre la britannique Imogen Haddad. Mais, elle s'est aussi déjà distinguée l'année dernière chez les dames en parvenant dans le dernier carré du tournoi de Caloundra (W15), tandis qu'en novembre dernier, à Traralgon (W25), elle sortit des qualifications avant de tomber au premier tour du tableau principal contre sa compatriote Lizette Cabrera. Au vu de son potentiel, elle peut prétendre à beaucoup mieux cette année.
Zara Larke, 17 ans :
L'Australie à la recherche d'une nouvelle championne

Classée au-delà de la trois centième place en 2021, la voici désormais perçant le mur des cents, installée à la 96e place. Elle a vu ses efforts récompensés l'année dernière au tournoi de Mornington (J3) qu'elle a brillamment remporté en écartant notamment sa très prometteuse compatriote Emerson Jones, avant d'accéder aux demi-finales à Sydney (J2), battue par cette même joueuse. Auparavant, elle parvenait à s'extirper des qualifications de l'Open d'Australie Juniors et passa ensuite un tour dans le tableau principal. Sa progression pourrait très bien continuer cette année si elle acquiert plus d'expérience sur le circuit ITF dames qu'elle n'a encore que très peu visité.
Lily Taylor, 16 ans (photo d'en-tête) :
Voilà déjà la promesse de beaux jours pour cette joueuse qui est arrivée en 2021 sur le circuit Junior. Elle n'a d'ailleurs pas perdu de temps puisque dès sa première année, elle gagna deux titres en J5 à Gold Coast et Brisbane. Elle en ajouta ensuite deux autres en 2022 en J4 à Darwin et de nouveau à Brisbane. Mais, ce n'est pas tout car, cette même année, elle atteignit deux autres finales en grade JB1 et JB2, ainsi que deux demi-finales en grade J1 et J2. Sa meilleure performance à ce jour chez les dames est un quart de finales au tournoi W15 de Caloundra. Pas étonnant du coup qu'elle ait fini l'année à la 51e place au classement Juniors, soit son meilleur rang.
Emerson Jones, 14 ans (photo d'en-tête) :
Choyée comme une perle rare, Emerson Jones (qui figure parmi notre liste de sélectionnées pour la classe de 2024), peut se targuer d'être la plus jeune joueuse du top 50 (elle a terminé 2022 à la 35e place au classement Juniors). Ses résultats sur l'année écoulée sont déjà à la hauteur des attentes fondées sur elle, avec deux tournois glanés à Sydney en grade JB2 et J2. Elle a aussi atteint la finale du tournoi d'Osaka (grade A) et défendu les couleurs de son pays aux championnats du monde Juniors des quatorze ans et moins ainsi qu'en Billie Jean King Cup Juniors. De quoi laisser rêveur en attendant qu'elle atteigne (assez rapidement sans doute) toute la plénitude de son talent.


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