Ces joueuses qui vont débuter en Grand Chelem à l'Open d'Australie

Sur les cent vingt-huit joueuses qui vont jouer l'Open d'Australie à partir du 16 janvier, elles seront neuf (six issues des qualifications et trois invitées) à être présentes pour la première fois de leur carrière dans un tableau principal de tournoi du Grand Chelem. Faisons un peu plus ample connaissance avec elles.
Katherine Sebov, qualifiée (Canada, 24 ans) :Elle voit enfin sa patience être récompensée, elle qui bourlingue depuis quelques années sur le circuit secondaire et qui, le jour de Noël 2022, s'est offert un beau cadeau en remportant le tournoi ITF de Tauranga, en Nouvelle-Zélande. Après deux tentatives infructueuses en 2019 aux qualifications de l'Open d'Australie et de l'US Open, la troisième aura donc été la bonne, d'autant plus qu'elle s'est offert au premier tour le scalp de la prometteuse joueuse tchèque Linda Nosková. Elle va maintenant défier l'une des outsiders du tableau principal, la française Caroline Garcia.
Polina Kudermetova, qualifiée (Russie, 19 ans) :On n'attendait pas la jeune russe à pareil fait. Et pourtant, après des victoires très nettes en qualification sur la britannique Katie Boulter et l'américaine spécialiste du double Asia Muhammad, voici la petite sœur de Veronika Kudermetova propulsée dans la cour des grandes, elle qui fut quatrième mondiale chez les Juniors en 2021 et aujourd'hui dans le top 200 à la WTA. Finalement pas si étonnant quand on regarde ses résultats prolifiques en 2022 avec quatre titres ITF remportés, tous sur dur. Elle aura ses chances au premier tour de l'Open d'Australie contre l'australienne Olivia Gadecki avant de rencontrer probablement Amanda Anisimova ou Marta Kostyuk.
Diana Shnaider, qualifiée (Russie, 18 ans) :À peine sortie du cycle Juniors, voilà déjà la russe dans son premier tableau principal sans avoir cédé le moindre set en qualifications. En y regardant de plus près, c'est tout sauf une surprise de la retrouver à ce stade de la compétition étant donné qu'elle a gagné plusieurs tournois en 2022 notamment ce qui est à ce jour sa plus belle victoire, l'Open de Montevideo en séries WTA 125 où elle avait dominé Sara Errani, Kateryna Baindl et Léolia Jeanjean. Elle va avoir un premier tour compliqué contre la slovaque Kristina Kučová, joueuse d'expérience. Si jamais elle parvenait à passer cet obstacle, Maria Sakkari pourrait alors se dresser sur sa route.
Lucrezia Stefanini, qualifiée (Italie, 24 ans) :Bien qu'elle ne soit pas la plus connue des joueuses italiennes, elle compte tout de même à son palmarès sept titres ITF dont trois acquis l'année dernière, année durant laquelle, à chaque fois, elle s'était cassée les dents dans les qualifications de Grand Chelem. Cette même année, elle était parvenue en quarts de finales du tournoi WTA 250 de Monastir avec des succès sur Heather Watson (en qualifs) et Magda Linette (dans le tableau principal). L'espagnole Rebeka Masarova, récente finaliste du tournoi WTA 250 d'Auckland, et l'américaine Sachia Vickery (qu'elle a battu sur abandon) font partie de ses victimes dans le tableau qualificatif de l'Open d'Australie. Elle aura fort à faire contre l'allemande Tatjana Maria au premier tour. Si d'aventure elle continuait, elle se retrouverait vraisemblablement opposée à Daria Kasatkina au second tour.
Brenda Fruhvirtová, qualifiée (République Tchèque, 15 ans) :Nouveau cap important franchi pour la petite sœur de Linda qui, au prix d'un combat courageux, est allée chercher sa première qualification dans un tournoi du Grand Chelem, devenant par la même occasion la cinquième plus jeune joueuse à se qualifier pour le tableau final de l'Open d'Australie, du haut de ses quinze ans et neuf mois. Une ligne supplémentaire à son impressionnante feuille de statistiques. La suite de l'apprentissage s'annonce compliqué face à la biélorusse Aliaksandra Sasnovich au premier tour. Mais, si jamais elle créait la surprise, on aimerait bien, pour le fun, la voir affronter Jessica Pegula.
Eva Lys, qualifiée (Allemagne, 21 ans), photo ci-dessus :Cette fois-ci, c'est la bonne pour la native de Kiev qui restait en Grand Chelem sur un échec frustrant aux qualifications de l'US Open en 2022 lorsque l'américaine Catherine Harrison l'avait privée du Graal. Sans perdre un set, elle a réalisé une prestation de haute volée à Melbourne, au dernier tour, contre la prometteuse andorrane Victoria Jimenez Kasintseva. Les choses sérieuses commencent maintenant avec un clash potentiel contre Marie Bouzkova ou Bianca Andreescu au deuxième tour, encore faut-il qu'elle passe le premier face à l'espagnole Cristina Bucșa.
Moyuka Uchijima, invitée (Japon, 21 ans) :Détentrice de sept titres sur le circuit ITF, dont trois en 2022, notamment au tournoi W60 de Canberra en mars, elle n'a passé qu'un tour il y a quelques jours au tournoi d'Auckland, sortie par la roumaine Elena Gabriela Ruse. Pas gâtée au tirage au sort, elle va devoir honorer son invitation en défiant au premier tour l'américaine Bernarda Pera avant qu'une tête de série, la chinoise Qinwen Zheng, ne se dresse éventuellement sur sa route.En novembre dernier, elle atteignait son meilleur rang à la WTA, 104e.
Olivia Gadecki, invitée (Australie, 20 ans) :Pas facile d'honorer une wild card quand on fait partie des régionaux de l'étape, surtout que l'actuelle 200e joueuse mondiale a connu une année 2022 vierge de titres, bien qu'elle ait fini sur une assez bonne note en atteignant en novembre le dernier carré du tournoi ITF W60 de Sydney. La partie ne sera pas facile face à la qualifiée Polina Kudermetova et le sera encore moins contre Marta Kostyuk ou Amanda Anisimova en cas d'éventuel second tour.
Talia Gibson, invitée (Australie, 18 ans) :Les choses sérieuses débutent pour la jeune australienne qui a ouvert son compteur en 2022 en gagnant trois titres ITF avant qu'elle ne rentre dans le rang. Ses débuts sur le circuit WTA, le 9 janvier à Hobart, se sont soldés par une défaite en deux sets au premier tour contre Tatjana Maria. Elle aura bien entendu à cœur de se racheter en essayant d'honorer sa wild card à l'Open d'Australie mais, c'est la française Clara Burel qu'elle aura en face d'elle. L'espoir est mince bien qu'il existe.