Sick // De John Hyams. Avec Gideon Adlon, Bethlelem Million et Marc Menchaca.
La première tentative de Peacock de nous abreuver d'un slasher c'était They/Them autour d'un camp de conversion LGBTQ+. Il y avait pas mal de bonnes idées mais le film ne savait jamais quoi faire pour nous offrir quelque chose de divertissant. Pour sa seconde tentative, produite par Blumhouse, rien de mieux que le patron du genre : Kevin Williamson. Ce dernier n'avait rien fait de nouveau depuis sa médiocre série Tell Me a Story sur CBS All Access (maintenant devenu Paramount+). Sick est assez bien ficelé car l'on retrouve tout ce qui fait le charme de Kevin Williamson. Mais après la bande annonce, le film ressemble tout ce que l'on pouvait en attendant avec le petit twist du COVID en plus qui vient apporter une matière intéressante au récit. Tous les films réalisés sur la pandémie depuis qu'elle est apparue sont mauvais mais Sick a su retourner la situation et exploiter le filon intelligemment. En plus d'être un slasher moderne et dans l'ère du temps, Sick joue son rôle de machine à remonter dans le temps avec tous ces éléments que l'on a pu chérir dans les slashers de la fin des années 90 et du début des années 2000.
En raison de la pandémie de Covid-19 et du confinement national, Parker, étudiante à l'université, et sa meilleure amie décident de rester en quarantaine dans la maison familiale, seuls - du moins le croient-ils.Sick est fun dès le début, dès la première scène de meurtre ouvrant le film. Elle est drôle et en même temps elle symbolise parfaitement tout ce que l'on va voir par la suite. La peur que je pouvais avoir avec Sick c'était le casting et les personnages, suffisamment bien écrits, tiennent la route jusqu'au bout. John Hyams (Black Summer, Alone) délivre alors ici une mise en scène assez efficace. Cette façon de faire tourner la caméra afin de changer d'angle petit à petit et créer des jump-scares fonctionne. Je dirais même que sans être original, c'est ce que j'ai vu de plus efficace dans le genre depuis un moment. Sick a beau être un plaisir coupable par moment, le film n'en reste pas moins surprenant par ses petites surprises (Rule 101 : vérifier que la personne est véritablement morte). Kevin Williamson s'amuse et cela se sent du début à la fin à la fois en ressortant ce qu'il avait fait avec Scream mais aussi en offrant une certaine morale.
Car oui, la pandémie est un personnage à part entière du film. La raison pour laquelle tout le monde est tué et la raison pour laquelle Sick existe. Mais sans offrir de grand suspense, le film se laisse suivre avec plaisir. L'introduction des personnages suit le schéma classique du genre et bien que cela puisse forcément déplaire à certains, c'est fait avec un certain sens du rythme. Sick trouve toujours une façon de retomber sur ses pattes tout en créant la magie du slasher sous nos yeux. Pour la justification (le fait que les tueurs tuent car l'une des confinées était positive et asymptomatique à une soirée et à conduit à la mort de quelqu'un), elle est assez bien amenée pour que l'on croit à ce joyeux divertissement qui fait plaisir à voir.
Note : 8/10. En bref, tout ce que l'on peut attendre d'un slasher à la fois moderne et bourré de références à une oeuvre particulière du scénariste Kevin Williamson feront le bonheur de tous les 90's kid dont je fais partie.
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