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Liberté pour Martinez Zogo, un autodidacte qui a su se faire un nom dans l’univers médiatique camerounais

Publié le 20 janvier 2023 par Tonton @supprimez

Il n’a pas changé d’un iota, le Zogo de notre enfance. Cousins nous sommes. Sa mère Antoinette Essala était la sœur cadette de mon paternel.

Elle décide à la naissance de son 2e enfant, un 29 septembre 1972 de faire honneur à sa mère, ma grand mère Mbani Salomé. Son fils se nommera Arsène Salomon Mbani. Son père, brave gendarme originaire du village Etam Kouma (Sa’a) dans le Canton de Benyabega situé entre Nlongzok et Ebebda se nomme Zogo Moungou Victor. Il décide de lui accoler le nom de Zogo.

Arsène Salomon Mbani Zogo que nous nommions « Petit Zogo » a déjà jeune l’âme contestataire. Au quartier Essos à Yaoundé où nous faisions nos premiers pas, il est considéré comme le justicier. C’est lui qui séparait nos bagarres et rétablissait l’ordre. Très bon footballeur, il semble donner priorité au ludique, ce qui n’a pas l’air de plaire à son père mais Petit Zogo en a cure, il est convaincu que le chemin classique n’est pas le seul moyen de réussite dans la vie.

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Une vilaine blessure l’empêchera de faire carrière dans le football, il va se lancer dans la danse. Il participe à la création d’un boy’s band qui fera fureur à l’époque. De concert avec Aimey Bizo, Nini Ossanga, Marquis Apale, Chris Beyar, le Star Système sera créé et accompagnera sur le plan chorégraphique de nombreux artistes à l »instar de Govinal.

C’est par ce truchement qu’il fait son entrée dans le monde de nuit et de la communication. Il adopte le pseudonyme de Martinez, ça passe mieux et facile à prononcer. Il va s’essayer à la présentation de spectacles dans les boîtes de nuit puis Master of Ceremony.

Le jeune homme désormais appelé Martinez Zogo a de la voix, de la prestance et un vocabulaire riche. Il glissera par la suite dans le monde de la radio où son outrecuidance, sa gnaque et sa pertinence sont remarqués. Sans être passé par aucune école de formation, il aura su se mettre à la page. Autodidacte convaincu, il se forme au moyen d’une lecture diverse et diversifiée.

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Il devient rapidement une marque de fabrique, une voix autorisée, crainte et surtout respectée car au fil des ans il a su monopoliser l’attention des auditeurs au moyen de son émission culte « Embouteillage ». Animateur de talent, chroniqueur d’exception, le fils de la Lekié décrit les tares de notre société et en cela il participe à l’essor d’une société plus juste et plus démocratique.

Sa place se trouve incontestablement devant un micro. Lumière se doit d’être faite sur son lieu de détention actuel, que lui reproche t on? Qu’a t il fait de mal pour être embastillé sans moyens de défense? Martinez Zogo devrait bénéficier des moyens légaux pour se défendre. Prière de les lui donner.

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Free Martinez Zogo, fils de la Lekié

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