Critiques Séries : The Last Of Us. Saison 1. Episode 2.

Les monstroplantes sont vraiment des créatures hideuses mais dans un sens c'est tout ce que l'on peut attendre d'une série post-apocalyptique du genre. Après l'introduction réussie, " Infected " continue de me surprendre. Dans le cold-open, The Last of Us nous renvoie en 2003 à Jakarta en Indonésie. Peu de temps avant que la pandémie devienne mondiale. Une femme est interrompue dans son déjeuner par un duo de policiers qui l'emmènent dans un laboratoire où des scientifiques ont découvert des ophicordyceps dans le corps d'un être humain décédé. Ibu Ratna, notre femme, est professeur de mycologie et sait qu'il n'y a pas d'autre choix que de tuer tout le monde à Jakarta s'ils veulent sauver le monde. Le moment est tellement bien écrit et mis en scène - lorsqu'elle est dans un canapé à expliquer qu'il n'y a pas de remède - que l'on est submergés tout de suite par un flot d'émotions. Dans le cold-open de l'épisode précédent, on apprenait que les champignons ne peuvent pas survivre à cause de la chaleur d'un corps humain. Sauf qu'en examinant le corps, elle comprend que tout est en train de partir en sucette.

The Last of Us est certes une série qui suit la narration des séries post-apocalyptique zombies avec un père faisant toujours le deuil de sa fille en trouvant une fille de substitution. Bien entendu que The Last of Us poursuit un schéma classique avec de l'action, du gore et de l'horreur. Ce sont les bases de cette série et elle ne peut pas s'en libérer mais elle parvient à exploiter tout cela de façon intelligente. Je suppose qu'à la fin de l'histoire Joel et Ellie vont survivre jusqu'à mourir naturellement. On se dirige clairement vers l'extinction de l'espèce humain, comme si la nature décidait de se rebeller contre tout ce que les humains ont pu lui faire de mal. Je suppose que c'est la morale à attendre de The Last of Us. Après tout, il n'y a pas d'aliens, pas de démons, juste des champignons. Donc la Terre elle-même qui viendrait à se rebeller contre les êtres qui la pollue et lui puise toutes ses ressources.

Joel, Tess et Ellie partent dans les rues désertes de Boston. Visuellement The Last of Us parvient une fois de plus à recréer à la fois un environnement très jeu-vidéo mais très fort. C'est soigné dans certains détails qui offrent de jolis paysages. Joel et Tess savent aussi que Ellie a été mordue mais qu'elle ne s'est jamais transformée en monstre. Forcément elle est la réponse que tout le monde attend à ce virus. Sauf que la pire révélation de toutes dans cet épisode c'est que Tess a été mordue et est... malade. On sait que Ellie peut sauver le monde car quelqu'un qui semble être immunisé dans un environnement particulièrement contagieux, il n'y a pas besoin d'être professeure en mycologie pour comprendre que cela a une valeur scientifique. Une fois la première partie de l'épisode assez calme passée, la seconde entre dans le feu de l'action. Et il n'y a pas de pitié pour qui que ce soit. Surtout Tess. La mort de Tess signifie donc la mort d'Anna Torv dans The Last of Us. Je ne connais pas l'histoire des jeux-vidéos donc je ne pouvais pas m'y attendre et c'est terrifiant. J'étais si heureux de retrouver l'actrice que de la voir exploser avec tous les monstroplantes... m'a fendu le coeur.

Le passage au musée est donc intense avec de vrais moments gores et sordides qui rappellent aussi les influences horrifiques de The Last of Us. Le monde que The Last of Us est en train de construire émerge encore plus dans cet épisode. Que cela soit le visuel ou le jeu des acteurs, tout est parfaitement aligné pour faire de cette série un véritable phénomène. La tension qui se construit entre le cold-open et ce final riche en émotions permet de me donner encore plus envie de voir la suite.

Note : 8.5/10. En bref, encore une belle réussite qui donne une seule envie : voir la suite.

Disponible sur Amazon Prime Video