Magazine Cinéma

La petite ritournelle de l’horreur de Cécile Cabanac

Par Evenusia @Evenusia

La petite ritournelle de l'horreur

Sortie VF le 13 janvier 2022

Présentation de l’éditeur : Fleuve Editions

Derrière les murs se cache le plus sombre des secrets...

Quand la commandant Virginie Sevran reçoit un appel à presque deux heures du matin, elle sait qu'elle doit s'attendre au pire. Rien, pourtant, ne peut la préparer à ce que lui réserve la vieille bâtisse dans laquelle les techniciens de l'identité judiciaire sont déjà à l'œuvre. Le cadavre d'une gamine découvert par hasard derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d'abattre. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants... Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Que s'est-il réellement passé dans la maison des Mesnuls, aussitôt rebaptisée la maison de l'horreur par les médias ? La question est sur toutes les lèvres. Mais une chose est sûre, personne ne ressortira indemne de cette affaire.

L'avis de Linagalatée :

Pio et Maria Achenza ont acheté une petite maison pour une bouchée de pain, leur petite famille ne va pas tarder à s’agrandir d’une bouche supplémentaire. Certes ils savaient que tout était à refaire, mais ils ne s’attendaient pas à trouver, quand Pio a décidé d’abattre un mur, un morceau de chiffon coincé à l’intérieur de la cloison. Et encore moins que ce morceau de chiffon soit rattaché au corps d’une petite fille.

C’en est trop pour Pio, il repose ses outils et appelle la police. Tant pis pour le retard pris, Maria va lui passer un savon, elle veut emménager dans sa nouvelle maison avant l’arrivée du petit, même si pour ça Pio doit se tuer à la tâche. On va dire pour le moins, que ce n’est pas un couple très harmonieux et soudé. Madame donne les ordres, Monsieur les exécute.

Virginie Sevran, commandant de police débarque sur la désormais « scène de crime » affublée de son binôme Pierre Biolet. Pas besoin de se parler pour ces deux-là, ils sont sur la même longueur d’onde.

L’horreur monte d’un cran, quand, au lieu d’exhumer un corps, il y en a trois. Trois enfants sont là enterrés dans cette cloison, et tués à des périodes différentes. Une fillette et deux garçons.

La maison n’est plus habitée depuis quelques temps, Madame Mesnuls vit maintenant dans un hospice et n’a pas de descendants, bien qu’elle ait gardé des enfants toute sa vie. Les époux Mesnuls étaient famille d’accueil. Mais quand même, Monsieur Mesnuls étant décédé depuis longtemps, ce n’est pas la vieille dame qui a pu faire ça, elle tient à peine sur ses deux gambettes, la vieille.

Mais alors qui ?

Ah ! Le ton est donné dès les premières pages. Si le titre ne suffisait pas à vous donner le ton, là on y est !

Sevran et Biolet tentent de démêler l’écheveau qui s’offre à eux. Par où commencer ? La vieille dame, le notaire, (et pourquoi pas) les enfants élevés par les Mesnuls ?

Et là on va en apprendre des vertes et des pas mûres, les Mesnuls n’étaient pas de bons petits papy et mamie, ah ça non. Ils étaient violents, autant l’un que l’autre, ils avaient la taloche facile et le père Mesnuls aimait bien tripoter les petits garçons à ses heures perdues (c’est à dire tout le temps).

De fil en aiguille Sevran et Biolet vont parvenir à remonter le fil des évènements, recherchant ces enfants placés. Certains luttent pour oublier les horreurs qu’ils ont vues et vécues, d’autres sont soulagés que justice leur soit rendue.

Mais quand même, un détail s’impose, aucun ne connaît les trois corps retrouvés dans cette cloison. Ils sortent bien de quelque part, non ?

J’ai été happée immédiatement par cette lecture, même si dès les premières pages on saute dans le grand bain des horreurs, et qu’on va y patauger un bon moment. Sevran en mère de famille quelque peu débordée par son travail et Biolet en futur papa archi stressé, sont extrêmement attachants, tant ils sont acharnés à vouloir rendre justice à ces trois enfants, qui, ont, très certainement des familles qui les cherchent peut être encore.

Le déroulé est très fluide, et on passe d’un chapitre à l’autre en changeant de personnage, sans aucun cafouillage. On suit très bien l’intrigue.

Bon je ne vais pas vous cacher, que certains petits détails sont un peut « téléphonés », mais une chose est sûre : la fin, vous ne l’avez pas vue venir, pas vrai ?

J’ai adoré cette lecture, je ne connaissais absolument pas l’autrice, mais elle a écrit d’autres romans qui m’ont l’air également bien barrés, tels que : Des poignards dans les sourires (où l’on retrouvera notre binôme Sevran et Biolet) ou Le chaos dans nos veines (qui sortira en avril prochain).


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