Je suis fier du précédent billet que j'ai écrit, sur le "travailler mieux". Fruit d'une réflexion qui me tourne dans la tête. En tant que salarié, responsable syndical, cadre, ancien manager qui a morflé... Et puis la semaine dernière, avant que je poste ce billet, j'ai commis une faute. Je sais qu'il est important d'être indulgent avec soi même. Mais quand même. C'est difficile la bienveillance quand un vendredi soir à 20h30, après être allé son fils au hand ball, on envoie un scud à la responsable RH qui s'occupe des relations sociales car elle a été le média d'un truc pas grave. Mais qui m'a fait disjoncter, comme y a un an avec ma N+2. J'étais fiévreux depuis deux jours, sous antiinflamatoire. D'ailleurs, je suis allé me coucher 30 minutes après ce brulot.
La personne a lu le mail au moment où je l'ai envoyé. Elle a passé un weekend horrible. Le lendemain, fièvre retombé. Et j'avais tout oublié de la veille. Quand cela m'est revenu en souvenir, mon responsable syndical m'a dit que j'avais fait une erreur, mais surtout qu'il était inquiet pour moi. Est ce je bois, je prends des substances illicites ? Oui, je prends des apéritifs, mais là non, J'aurais du. J'avais de la fièvre, j'étais pas bien. J'ai fait une bêtise. Pourquoi suis je allé sur ma messagerie professionnelle un vendredi soir à 20 h30 ?
Je suis allé m'excuser, platement, humblement. J'espère que la page sera tourné. Mon mail était violent, sans queue ni tête.
Avant, j'ai eu la chance de voir mon ancien chef, un ami proche qui fait du coaching et qui m'a amené à faire le PCM. Je lui ai dit que j'avais sombré dans le sous sol du stress de ma phase empathique : l'erreur bête qui prend des proportions inévitables, sans passer par la cave du stress, la suradaptation. Il m'a répondu que non, c'est parce que je pensais servir mon syndicat que j'avais fait cette connerie. Il m'a confirmé que se connaitre n'empêche pas de faire des conneries. J'ai refait le triangle, mais pour une des premières fois de ma vie j'ai été le persécuteur. Dur de venir passer pour la victime, même si j'ai eu des sauveurs.
Je suis allé présenter des excuses. Avec humilité. Et envie de tourner la page. J'ai perdu la confiance de certains. Tant pis, je me battrais pour la regagner.
Ne jamais donner de leçons en tous cas. Car nous sommes des hommes, avec nos défauts, nos contradictions, et nos faiblesses. Là j'en ai eu une belle, de faiblesse...J'écris pour essayer d'expurger. J'aurais pu aller à l'église ce matin. J'ai préféré aller marcher. Après une nuit difficile, encore de la fièvre.
La semaine prochaine je vais essayer d'écrire sur d'autres sujets.