Une initiative de la Cameroon Water Utlilities Corporacion ( Camwater), avec ses partenaires.
Ouvert dans la capitale politique du Cameroun le 26 janvier 2023, le colloque sous-régional susmentionné a porté sur l’amélioration des performances des services d’eau potable. Les travaux abrités par l’hôtel Hilton de Yaoundé, avaient pour thème » Viabilité financière des sociétés d’eau en Afrique : maîtrise des pertes commerciales et des fraudes sur le réseau potable ».
Directeur général ( Dg) de Camwater, l’entreprise gouvernementale camerounaise de production et de distribution d’eau potable, Blaise MOUSSA a relevé le caractère significatif des assises de Yaoundé. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un colloque, » mais c’est davantage un atelier. C’est un rendez-vous du donner et du recevoir. On parle de sectorisation. Il faut découper les zones. Il faut les maîtriser et les digitaliser pour avoir les centres techniques pour contrôler les unités de production et les réseaux qui vont devenir intelligents, les compteurs intelligents pour une meilleure facturation ». Et d’ajouter que » l’eau n’est jamais vendue au tarif convenable, mais à moitié prix ». Pour Blaise MOUSSA, les pertes ( eau non facturée), le déficit technique ainsi que les causes involontaires, constituent un frein à la performance financière des sociétés d’eau.
Lire aussiCameroun : Camair-Co «casse» les prix pour éviter le crashEt selon une étude de la Banque mondiale, les sociétés d’eau enregistrent une perte annuelle de 32 milliards de m3. Et l’institution phare de Bretton Woods de préciser que les pays en développement enregistrent à eux seuls, la moitié de ces petites d’eau. Le Cameroun tout comme le reste des pays de la CEMAC, fait partie de ces pays.
Faisant allusion à la crise politici- militaire vécue pendant une dizaine d’années par son pays, le directeur de l’Assainissement à la société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire, Aimé Loukou, a indiqué que » on a vécu 14 ans de crise, on perdait beaucoup d’eau par les fuites. La première chose qu’on a fait c’est la régulation dd de la pression. On s’est appuyés sur des fournisseurs d’équipements, pour repartir équitablement les pressions sur l’étendue du territoire, et limiter les dégâts ».
Lire aussiCameroun : Le transport urbain par bus se meurtLe colloque sous-régional de Yaoundé sur l’eau non facturée, a aussi exploré les pistes de financement et d’investissement, pour que les fonds injectés soient recouvrés avec plus d’efficience et de célérité. Chose qui pour les experts, passe par une guerre sans merci contre les pertes d’eau.
Notre prochain article portera sur la Déclaration de Yaoundé ou les résolutions du colloque.