Oui, j’avais envie de ces vieillards
Oui, j’avais envie de ces vieillards !
J’avais envie de les contempler dans leur nudité intime et humaine, dans leur pudeur, leur impudeur, leur fierté ou leur gêne, de les voir se déshabiller et, tombant le masque du vêtement, dévoiler sans complaisance la dense vérité de leur chair.
J’avais envie de savourer leur abandon, leur tassement, leur dérive, ou au contraire la force nerveuse qui les redressait, puissants et noueux comme des arbres tordus par le vent.
Emmanuelle Pol, L'atelier de la chair
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