Critique Ciné : Avatar 2 - La Voie de l'Eau (2022)

Avatar 2 : la voie de l'eau // De James Cameron. Avec Sam Worthington, Zoe Saldana et Sigourney Weaver.

Treize ans que James Cameron lançait Avatar. Véritablement évènement, il est devenu le plus gros succès de tous les temps au cinéma. Ce pari fou était donc réussi, ce qui a conduit FOX a poursuivre l'aventure Avatar avec deux nouveaux volets (James Cameron a déjà prévu un 3, 4 et 5 laissant même la porte ouverte à un 6 et un 7). Ce second volet nous emmène dans de nouvelles contrées de Pandora à la rencontres d'autres autochtones. Les attentes étaient là et elles ne déçoivent pas. James Cameron réussi le pari de nous offrir une nouvelle claque visuelle. C'est magnifique de bout en bout avec un vrai goût pour l'aventure, l'émerveillement et les frissons d'un cinéma presque en voie de disparition. Avatar 2 est tellement vivant qu'il ne peut laisser indifférent. Cette franchise est avant tout une prouesse visuelle qui fait naître sous nos yeux un vrai univers, un monde où le détail des effets spéciaux est fou.

Se déroulant plus d'une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L'EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu'ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu'ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

Avatar a de nombreuses textures et parvient à rendre le récit immersif qui nous donne surtout l'impression que l'attente, certes longue, valait le coup. Ce n'est pas une surprise que cette suite soit réussie. James Cameron a déjà fait des suites (Aliens, Terminator 2: Le Jugement Dernier) qui étaient toutes réussies. Il semble comme un poisson dans l'eau avec les suite et il ne déçoit jamais avec La Voie de l'Eau. Au contraire, il nous replonge avec une vraie humanité dans le récit de Pandora tout en ouvrant les portes du peuple des Mers. Cela permet ainsi de rassembler plusieurs passions de James Cameron dont l'une est la profondeur des océans. C'est cette passion pour la mer qui anime le film et qui se ressent du début à la fin (on doit à James Cameron de belles aventures marines comme Abyss ou Deepsea Challenge). Tout ce que le réalisateur a pu voir est clairement présent dans ce film qui transpire cet amour là. Les scènes sous l'eau sont magnifiques et donneraient envie d'en voir encore plus.

Le scénario d'Avatar 2 reste assez simpliste. Parfois même trop. On est sur la sempiternelle histoire de l'humain colonisateur qui veut sauver l'humanité en détruisant une autre culture. On retrouve alors Jake Sully et son némésis qui veut en finir avec lui. Tout cela nous conduit à en découvrir encore plus sur la famille que Sully s'est construit sur Pandora avec son avatar. C'est dans les moments les plus intimistes que Avatar parvient à faire naître de vives émotions. La structure même de Avatar 2 répète aussi pas mal le premier film avec l'initiation à la voie de l'eau pour Sully et sa famille et les Sky People qui veulent toujours coloniser Pandora. Mais c'est dans le visuel que le film créé quelque chose de fort et James Cameron est là pour nous régaler. Même une scène d'action finale a plus d'ampleur et de grandeur que de nombreux blockbusters de ces dernières années. Sans parler du clin d'oeil bien vu à Titanic qui ravira forcément les fans du réalisateur.

On sent que tout ce qui préoccupe James Cameron aujourd'hui est présent : anti-colonisation et pro-environnement. On retrouve dans Avatar 2 tout un tas de concepts simples mais qui font de ce nouvel volet de la saga un grand film familial à spectacle que l'on n'a plus la chance de découvrir au cinéma (notamment à cause de la fainéantise des studios qui ne prennent plus le temps de fabriquer des effets spéciaux).

Note : 9/10. En bref, une véritable claque visuelle qui même si elle répète le scénario du premier volet à bien des égards, parvient à délivrer ce que l'on est venu chercher. Et plus encore...

Sorti le 14 décembre 2022 au cinéma