Poker Face // Saison 1. Episode 6. Exit Stage Death.
Une fois de plus, l'invitée de cet épisode est parfaite. Bien que Natasha Lyonne reste le vrai clou du spectacle dans Poker Face, je dois avouer que la mécanique de la série fonctionne toujours aussi bien sur moi. Il n'y a pas forcément grand chose d'exceptionnel à ça mais c'est efficace et c'est bel et bien le vrai élément qui fonctionne dans cette série. Cette semaine nous avons Ellen Barkin et Tim Meadows dans un épisode déjà plutôt bien construit narrativement parlant. Poker Face est une série qui sait faire en sorte que les personnages secondaires de la série soient réellement importants. Ils jouent tous un vrai rôle dans la narration de chaque épisode sans que l'on ait l'impression que cela soit précipité. C'est une prouesse scénaristique car en plus de ça les épisodes ne commencent pas avec Charlie. Cette dernière débarque dans la série près de 15 à 20 minutes après le début de chaque épisode. Poker Face réussi à faire en sorte que cela ne soit pas non plus répétitif. On sort de la mécanique usuelle de la série policière et chaque épisode offre son lot de surprises.
C'est assez simple de se prendre au jeu de chaque enquête et chaque meurtre. Cela explique aussi probablement pourquoi Charlie est elle aussi bien investie dans ses petites enquêtes. Elle a une vraie motivation : résoudre le crime (ou les crimes). Un peu comme Columbo et Veronica Mars. Mais ce qui rend le tout encore plus palpitant c'est le fait que toutes les affaires ont un côté personnel pour Charlie car l'on apprend avant son enquête comment elle a rencontré les victimes et comment elle s'est attachée à eux. Dans le cas de " Exit Stage Death ", Barkin et Meadows sont excellents dans les rôles de Kathleen et Michael, deux anciennes gloires d'une fausse série télé appelée Spooky and the Cop. Ils prétendent tous les deux d'être des ennemis jurés jusqu'à ce que le pot aux roses soit découvert. Bien que Poker Face puisse facilement devenir prévisible, je dois avouer que le scénario sait constamment me surprendre.
Car la mécanique de chaque épisode est complètement différente des autres ce qui permet finalement de s'amuser avec les personnages sans penser à résoudre nous même le crime avant Charlie. Car le but n'est pas d'enquêter (comme dans Columbo) pour le téléspectateur, ce qui s'avère être une partie de plaisir, mais plutôt de découvrir comment Charlie va comprendre le truc. Ce petit détail qui va faire tomber les tueurs ou le tueur. Le casting est une fois de plus très fort pour nous investir dans le récit. Ellen Barkin que j'ai toujours adoré est ici brillante. Tim Meadows de son côté un peu plus en retrait utilise son talent pour nous attacher à son personnage et ce qu'il veut bien nous raconter. Au fond, Poker Face continue d'être cette excellente série policière de début d'année, une surprise à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Alors que le but de Charlie est de résoudre des affaires dans chaque épisode, j'ai aussi hâte de voir où va nous conduire son petit jeu avec Benjamin Bratt et l'agent du FBI Luca qu'elle a rencontré dans l'épisode précédent qui pourrait lui venir en aide.
Note : 8/10. En bref, Poker Face ne sait pas décevoir et c'est délicieux à chaque fois.
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