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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Episode 428

Publié le 13 février 2023 par Antropologia

Dépannage un jour férié… Ne pas être pressé ! (2)

Dimanche 25 décembre : le grand jour ! Miracle notre voiture s’était fermée toute seule, mais à notre clic sur l’application s’est débloquée instantanément. GPS enclenché : destination programmée. La vie est belle !

Paris est désert … circulation fluide … périphérique, tunnel 1, autoroute, tunnel 2, quatre voies… Tunnel 3…. Il ne reste que 20 km … on est dans les temps… Mais soudain, Pschiiiiit…. La voiture oscille un peu sur la droite, vibre … et la jante goûte le macadam … clignotant, on s’immobilise sur la BAU (bande d’arrêt d’urgence évidemment !). Le pneu est crevé, pas de roue de secours juste une petite galette pour faire 3km… les voitures nous frôlent, les rares camions font trembler notre carcasse. Cette fois-ci le sms n’est plus adapté, on appelle… réponse rapide du loueur… notre localisation est malaisée, on tente des explications maladroites. Les pompiers finissent par nous localiser en râlant (on n’est pas là pour cela quand même ! mais on a le meilleur système de localisation alors « ils » en profitent ! »

La gendarmerie nous a envoyé une voiture pour nous mettre en sécurité. On devient très importants : ils ont installé un grand triangle lumineux sur leur capot orange : les voitures s’écartent. Mon père, perdu, inquiet veut absolument aider mon mari à l’extérieur. Moi, inquiète, entre deux interlocuteurs, je bloque l’ouverture de sa porte… Enervé, il s’en prend à son paquet de cigarettes en les grillant les unes après les autres… Mon dieu ! les odeurs de tabac froid dans la voiture de location ! Tant pis : priorisons les maux…. Une heure plus tard, mon cousin arrive enfin, récupère mon père, mon mari et les bûches de Noël …. Heureusement que nous n’étions pas chargés de l’apéritif ! Je reste avec la dépanneuse (oui, une dépanneuse avec un franc parler !) Elle a laissé un tournedos Rossini pour venir à mon secours. C’est vrai que cela ne se réchauffe pas aussi bien que la dinde ! Bah… elle était de garde : les risques du métier ! Le garage est en vue au milieu de la verte campagne. Elle me demande de lui montrer le contrat de location : « Ah non ! tout se fait sur une appli ? vous n’avez pas de clé ? Zut ! Il faut garer la voiture à un endroit où elle ne gêne pas car une fois la location finie… impossible de la déplacer ! » Elle descend la berline noire, inspecte le pneu, me dit qu’elle ne peut pas réparer : il est fissuré et non juste crevé avec un objet contendant… Inspecte la voiture, remplit un bon de dépôt de voiture avec ma signature. Une fois les formalités finies, j’appelle mes lascars (mari et cousin) pour qu’ils me récupèrent : le tournedos n’a que trop attendu ! Tous les deux sur messagerie, gênée je propose à la dame de me déposer dans un café dans le village d’à côté. Elle s’exclame en riant : « mais ma petite dame, on n’est pas à Paris ici ! c’est la cambrousse !… Bon, allez j’aurais plus vite fait de vous y déposer chez votre cousin, montez ! »

Grimpée sur son fier destrier, 20 minutes plus tard, j’arrivais triomphante. Fin de repas animé et joyeux avant de repenser, la dernière gorgée de café avalée, à notre retour… en taxi, en Uber ? Il ne fallait pas rêver. L’entreprise de location me laisse toutes les initiatives, « vous nous enverrez la facture ». Finalement, bon prince, un des invités accepte de nous raccompagner … L’histoire semblait finie. Je validai la fin de ma location. J’attendais le retour de ma caution sur mon compte… en vain …. Pas de panique, cela pourra prendre 6 jours m’annonçait l’appli. sur mon profil…

Virginie Perchais


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