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Maison Rouge est un exemple parfait de domaine créole, dont les « frontières » ont été d’autant mieux préservées qu’elles s’inscrivent entre deux profondes vallées, la ravine de Bellevue et la ravine de Maison Rouge. Il possède cependant une particularité : alors que presque partout ailleurs, la hiérarchie des lieux fait qu’on accède d’abord à la maison de maître, puis aux dépendances, puis au camp, à Maison Rouge, les groupes d’activités sont organisés en sens inverse. On traverse d’abord une forêt, puis le village des anciens « engagés », les magasins, les écuries et autres bâtiments agricoles, et la maison couronne l’ensemble, telle un château seigneurial. Ce retournement du « théâtre » architectural sâtre » architectural s’explique mal, du moins dans l’organisation actuelle des cultures : la forêt est en bas, près du camp, et les cannes sont en haut, sur des terres plus profondes et fertiles. Les ouvriers devaient donc avoir un long chemin jusqu’à leur champs.
En contrepartie, ils étaient plus près de la ville. Mais il est possible que le bâtisseur ait choisi d’implanter sa demeure le plus haut possible, à la fois pour jouir de la vue, et pour la fraîcheur de l’air…