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Le nouveau Batman, à nouveau un grand film politique

Publié le 16 août 2008 par Dornbusch

Décidément avec l’été, ce blog va abandonner la politique pour se recentrer sur la critique culturelle - mais que faire de mieux en ce long weekend à la météo incertaine que lire, aller au ciné ou au théâtre. Là encore c’est un coup de cœur.

Voici 15 ans, l’histoire de Batman avait fourni un premier chef d’œuvre du cinéma, sous la direction de l’immense cinéaste qu’est Tim Burton, Batman II. Libéré des contraintes hollywoodiennes par le succès du premier film, il avait pu réaliser un film, qui au delà des ambitions esthétiques était un grand film politique. Le cinéaste (très) engagé, Jean François Richet en avait parlé comme d’un très grand film marxiste, je ne saurai qu’approuver.

Et de façon très étonnante, 15 ans après, un nouveau cinéaste - lui aussi libéré par un premier épisode à succès (que je n’ai pas vu) - offre un nouveau chef d’œuvre (sous le titre “The dark knight”). Là aussi c’est un très grand film politique, cette fois plus centré sur la société libérale que marxiste.

La construction est très étonnant. La première heure et demie est un film américain “classique”, bien fait, entre James Bond et Spiderman, avec les scènes d’action qu’il faut. Jusque là rien d’exceptionnel.

Puis après une scène qui “coupe le film” d’une façon même surprenante, le véritable film démarre. La première partie n’était qu’une sorte de scène d’exposition pour poser les personnages et les thèmes. La deuxième partie crée la dynamique autour de ces figures. Réflexion sur la proximité du bien et le mal (la construction des masques et des visages noir/blanc ou rouge/blanc des 3 principaux personnages est fascinante), réflexion sur la faiblesse de la démocratie et la raison d’Etat, tout cela est aussi étonnant que profondément construit. Il est vrai que ce personnage du Joker qui introduit une sorte de mal absolu et irrationnel (la scène ou il fait bruler les billets de banque) entre ces 2 faces du capitalisme qui n’en font en fait qu’une, “la face légale” et la “face mafieuse”, offre des possibilités de dynamique extraordinaires.

2 grands films en 15 ans issus d’une même histoire, voila qui est étonnant

David


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