Star Trek: Picard // Saison 3. Episodes 2 et 3. Disengage / Seventeen Seconds.
" Disengage " permet de mettre la lumière sur un élément important : Jack Crusher est bel et bien celui que l'on a imaginé. Mais ce qui fait la force de cette saison 3 de Star Trek: Picard pour le moment c'est que les scénaristes ont enfin (!) réalisé ce que les gens attendaient de cette série : une version mature de Star Trek: The Next Generation. Cette saison 3 a tout ce que l'on pouvait espérer depuis le début de la série entre héritage et nostalgie mais également une vraie maturité dans les propos et l'évolution des personnages. Ce que je trouve dommage une fois de plus dans ces deux épisodes c'est que Star Trek: Picard souffre toujours d'un immense problème de rythme. " Disengage " par exemple met un temps fou à nous révéler son twist alors que le premier épisode permettait déjà de le comprendre. Le téléspectateur n'est pas bête ou dupe donc prendre autant de temps pour révéler ce twist alors que cette saison est la dernière est dommage.
Lorsque Star Trek: Picard fait de la mise en place, c'est souvent long et ennuyeux. Ce n'est pas le Star Trek que j'ai réellement envie de voir. Le retour de Michael Dorn de The Next Generation a un moment bref mais riche en émotions. Le problème dans tout ça c'est que Jack Crusher (Ed Speleers) n'est pas spécialement attachant jusqu'à présent et tout ce que la série tente de faire pour justifier certains éléments narratifs ne l'est pas plus non plus. Par chance, " Disengage " a tout de même quelques moments d'action palpitants et un twist qui permet enfin à la série d'aller de l'avant. L'U.S.S Titan revient juste à temps pour défendre le vaisseau Crusher d'une attaque de Vadic. J'aime l'idée que la série puisse enfin prendre les mesures nécessaires pour nous délivrer le spectacle que l'on pouvait souhaiter. Picard comprend notamment que Jack est son fils et Jack devient en parallèle le problème de tout le monde.
Avec des sous-intrigues autour d'un personnage pas spécialement palpitant, Star Trek: Picard a du mal parfois à trouver le bon équilibre. J'aimerais bien que la série, plutôt que de faire un exposé de tout et n'importe quoi, entre enfin dans le vif du sujet de cette saison. On a besoin de voir comment tout cela est lié, pas des bribes d'informations ennuyeuses ici et là. " Seventeen Seconds " est à côté beaucoup plus rythmé mais la force de cet épisode provient de retrouvailles tant attendues. Après la révélation que Jack Crusher est le fils de Picard, la série réunit ENFIN Beverly et Jean-Luc. " Disengage " m'a donné l'impression que peu de choses se déroulent dans Star Trek: Picard alors que cet épisode tente de rattraper le retour un peu trop rapidement parfois. Les deux premiers épisodes de la saison ont perdu énormément de temps sur des trucs ennuyeux quand celui-ci tente de faire un avance-rapide et aller de l'avant.
Ce problème d'équilibre qu'il y a dans cette série me déçoit. En dehors de superbes scènes d'action permettant de voir que Paramount met les petits plats dans les grands, mes moments préférés de l'épisode sont les moments les plus riches en émotions. Que cela soit le petit flashback de Picard et Riker qui célèbrent la naissance du fils de Will ou encore (et surtout) le moment tant attendu entre Jean-Luc et Beverly, la série brille. C'est souvent dans l'émotion que la franchise a fonctionné le mieux, en étant plus humaine que beaucoup de séries de SF. Star Trek: Picard est peut-être en train de réaliser ce qu'elle aurait dû faire depuis le départ mais il serait temps que les scénaristes accélèrent aussi le tout afin d'éviter de tourner autour du pot. Jack reste cependant un personnage mal fagoté que je n'arrive pas à aimer donc j'espère que la suite de la saison saura faire quelque chose dans le bon sens pour lui.
Note : 5/10 et 8/10. En bref, Star Trek: Picard est peut-être enfin en train de devenir ce qu'elle aurait dû être depuis le premier épisode.
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