Magazine Journal intime
Quand elle ne se sentait pas bien, elle préparait une tasse de chocolat chaud puis s’installait dans son canapé. Puis elle ouvrait le journal de Jules Renard au hasard pour en lire quelques pages. Le plus souvent cela fonctionnait plutôt bien : très vite, elle se sentait mieux. Puis le chocolat était bu et déjà la nostalgie la reprenait. Alors même Jules Renard n’y pouvait rien et elle fermait les yeux pour s’abandonner aux songes étranges que l’on fait en journée, dans cet état ambigu qui ne relève pas tout à fait du sommeil ni vraiment de l’éveil.