Critiques Séries : The Last of Us. Saison 1. Episode 8.

The Last of Us // Saison 1. Episode 8. When We Are in Need.

Depuis le début, The Last of Us nous a introduit des monstres. Pour autant, les pires ont toujours été les humains, encore plus que les monstroplantes et leurs évolutions. Certes nous avons eu quelques surprises autour de ces monstres mais les humains sont souvent pires. La force de ce nouvel épisode c'est Scott Shepherd qui délivre une performance parfaite de bout en bout. C'est LE vilain par excellence et surtout le plus terrifiant que l'on ait pu avoir dans The Last of Us depuis les débuts. La narration de The Last of Us se construit autour de tous ces personnages humains qui après l'apocalypse virale ont voulu prendre le pouvoir. Après l'épisode parenthèse précédent où Joel, mal en point, permettait de se concentrer sur le passé d'Ellie (et la découverte du moment où elle a été infectée). David, incarné par Scott Shepherd, est un homme gentil et de foi qui fini l'épisode en pédophile cannibale. La force de cet épisode tient une fois de plus dans le jeu des acteurs. Scott Shepherd est parfait alors que Bella Ramsey continue de me surprendre sous les traits d'Ellie.

Le portrait de David est fascinant de bout en bout. Au début on sent l'homme gentil et leader de cette communauté qui tente de survivre (et qui a du mal à survivre à cause du manque de nourriture en plein hiver). Mais The Last of Us prend le temps de nous révéler le personnage petit à petit et le transforme en véritable monstre dans le dernier tiers de l'épisode. The Last of Us nous présente donc cette communauté à travers le prisme d'un père qui laisse sa fille sans famille. Elle veut savoir quand son père sera enterré (le printemps ?) mais David veut rassurer la jeune fille qu'elle a toujours un père (lui !). C'est la première fois dans The Last of Us que la série aborde la thématique de la foi. On a déjà vu des communautés humaines précédemment mais c'est la première qui a l'allure d'un véritable culte. David ne croit en rien et il est tout sauf un homme bon. Il devrait même s'éloigner de cette jeune fille esseulée. Son père ne sera même pas enterré, il sera transformé en nourriture pour tout le monde.

The Last of Us parvient ici à délivrer un thriller gothic et étonnant. Cela fait un moment que la série ne cherche pas à nous surprendre avec tout un tas de monstroplantes dans tous les recoins. La série préfère utiliser les bas fonds de l'humanité afin de rendre son récit encore plus crédible et surtout terrifiant. La mise en scène est forte et impactante elle aussi. Ali Abbasi est parfait derrière la caméra afin de rendre justice à ces magnifiques paysages enneigés. Mais aussi pour montrer et appuyer l'horreur de la transformation de David dans la seconde partie de l'épisode. L'épisode se prépare même avec une thématique : la faim. A la fois celle de la communauté de Silver Lake qui vont devenir pour beaucoup sans le savoir des cannibales et celle de David qui aime les jeunes filles. La faim est un démon qui doit être contrôlé. La transition brutale de David dans la seconde partie de l'épisode est fascinante et permet de rendre le tout encore plus percutant.

Note : 8.5/10. En bref, The Last of Us nous a introduit son pire monstre dans cet épisode.

Disponible sur Amazon Prime Video