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Der Wintergarten König Ludwigs II. — 12 Bilder / Le jardin d'hiver du roi Louis II de Bavière — 12 photographies

Publié le 15 mars 2023 par Luc-Henri Roger @munichandco

Der Wintergarten König Ludwigs II. — 12 Bilder / Le jardin d'hiver du roi Louis II de Bavière — 12 photographies

Edgar Riedel, ca. 1871 —Wintergarten von Odeonsplatz gesehen / 
Le jardin d'hiver vu de la place de l'Odéon


Der Wintergarten König Ludwigs II.

Inhaltlich und funktional ging der Wintergarten Ludwigs II. weit über die übliche Nutzung als begrünter Wohnraum hinaus. Unmittelbar betretbar aus seiner als Herrscherzentrum gedachten Wohnung, ausgestattet mit einem Zelt aus blauer Atlasseide, einem orientalischen Kiosk, einer Bambushütte und einer Grotte, erschlossen von weitläufigen, um einen künstlichen See herumführenden Wegen und begrünt mit exotischer Vegetation, stellte der Wintergarten Ludwigs II. eine orientalische Miniaturwelt dar, die dem König als Bühne für seine erträumte Rolle als unumschränkter Herrscher über ein fiktives Königreich diente. Mit elektrisch betriebenen farbigen Lampen oder einem mittels Glasprismen erzeugten Regenbogen ließen sich von der Gewitteratmosphäre bis zur Morgenröte verschiedene Stimmungs- bilder inszenieren. Dazu tönte der Gesang von Aras und anderen exotischen Vögeln. Der Wintergarten Ludwigs II. funktionierte als multimediale Bühnenwelt mit dem König in der Rolle des Darstellers und Betrachters zugleich. Zu Lebzeiten des Königs war es Außenstehenden streng untersagt, den Wintergarten zu betreten.

Bauherr König Ludwig . (1845-1886, reg. 1864-1886)
Architekten/Ausführung August von Voit (Baukonstruktion) Carl von Effner (Gartengestaltung) Fa. Cramer-Klett (Ausführung der Eisenkonstruktion)
Bauzeit 1868-1871
Maße Länge 68 m, Breite 16 m (28 m mit Quertrakt), Höhe 8 m 
Technik Freitragendes Halbtonnengewölbe aus Gitterträgern, deren fachwerkartig mit Bandeisen verbundene Ober- und Untergurte aus gewalzten U-Profilen bestanden. Doppelverglasung aus innen und außen an der Tragekonstruktion angebrachten gerippten Glasscheiben. Heizsystem aus im Boden des Wintergartens verlegten Rohren, in denen durch 14 Holzófen aufgeheiztes Warmwasser zirkulierte. Die Öfen sowie ein Transportaufzug und ein Aufgang für die Gärtner waren in einem in den Kaiserhof hineinragenden turmartigen Anbau untergebracht. 
Weitere Entwicklung 1897 Abbruch des Eisen-Glas-Körpers 1950 Abbruch des im Kaiserhof befindlichen Anbaus

Le jardin d'hiver du roi Louis II sur le toit de la résidence de Munich

Le rôle et la fonction du jardin d'hiver de Louis II allaient bien au-delà de l'utilisation habituelle d'une pièce d'habitation verdoyante. Directement accessible depuis son appartement qui était censé être le centre de la souveraineté, équipé d'une tente en soie bleue de l'Atlas, d'un kiosque oriental, d'une hutte en bambou et d'une grotte, desservi par de vastes chemins contournant un lac artificiel et recouvert d'une végétation exotique, le jardin d'hiver de Louis II représentait un monde oriental miniature qui servait de scène au roi pour son rôle rêvé de souverain absolu d'un royaume fictif. Des lampes électriques colorées ou un arc-en-ciel produit par des prismes en verre permettaient de mettre en scène différentes ambiances, de l'atmosphère orageuse à l'aurore. Le tout était accompagné du chant des aras et d'autres oiseaux exotiques. Le jardin d'hiver de Louis II fonctionnait comme un monde scénique multimédia avec le roi dans le rôle de l'acteur et du spectateur. Du vivant du roi, il était strictement interdit aux étrangers de pénétrer dans le jardin d'hiver.

Maître d'ouvrage : Roi Louis . (1845-1886, règne de 1864 à1886)
Architectes/exécution : August von Voit (construction du bâtiment) Carl von Effner (aménagement du jardin) Fa. Cramer-Klett (exécution de la construction en fer)
Période de construction 1868-1871
Dimensions Longueur 68 m, largeur 16 m (28 m avec l'aile transversale), hauteur 8 m Technique : Voûte en demi-tonneau en porte-à-faux, composée de poutres en treillis dont les membrures supérieures et inférieures, reliées par des feuillards, étaient constituées de profilés en U laminés. Dimensions : Longueur 68 m, largeur 16 m (28 m avec l'aile transversale), hauteur 8 m Technique Voûte en demi-tonneau en porte-à-faux, composée de poutres en treillis dont les membrures supérieures et inférieures, reliées par des feuillards, étaient constituées de profilés en U laminés. Double vitrage composé de plaques de verre nervurées à l'intérieur et à l'extérieur de la structure porteuse. Système de chauffage composé de tuyaux posés dans le sol du jardin d'hiver, dans lesquels circulait de l'eau chaude chauffée par 14 poêles à bois. Les poêles ainsi qu'un ascenseur de transport et une montée pour les jardiniers étaient installés dans une annexe en forme de tour qui s'avançait dans la cour impériale. 
Développement ultérieur 
1897 Démolition du corps en fer et en verre 1950 Démolition de l'annexe située dans la cour impériale

Pflanzen im Wintergarten 

Als Inbegriff tropischer Exotik galten im 19. Jahrhundert Palmen, da sie sich insbesondere in den Blattformen erheblich vom Erscheinungsbild heimischer Gehölze unterscheiden. Auch mit den Früchten verschiedener Palmenarten, hier vor allem der Kokosnuss und der Dattel, assoziierte man ferne Exotik. Palmen waren daher unverzichtbarer Hauptbestandteil jeder Wintergarten- ausstattung.

Einige Palmenarten, die in den königlichen Wintergärten Verwendung fanden, können mit Einschränkung anhand historischer Fotografien und zeitgenössischer Beschreibungen identifiziert werden. Die unten abgebildete Caranda Palme (Trithrinax acanthocoma) gehörte dazu, wohl auch die Königspalme (Cocos romanzoffiana, heute Syagrus romanzoffiana) aus der Familie der Kokospalmen und die fein gefiederte Weinpalme (zum Beispiel Oenocarpus batava). Den Wintergarten Ludwigs II. schmückten speziell die Faltennuss- palme (Seaforthia, heute Ptychosperma), die Sammetpalme oder Latanpalme (Latania) und die Dattelpalme (Phoenix). Anhand ihrer auffälligen Blätter ist in einem historischen Foto auch eine Bananenpflanze (Musa) zu identifizieren, wie überhaupt Blatt- schmuckpflanzen wie Philodendron (beispielsweise Philodendron selloum) oder Diffenbachia (hier Dieffenbachia seguine) zur Standardausstattung von Wintergärten gehörten.

Dem Dekorationskult des späten 19. Jahrhunderts trugen Blüten- pflanzen wie Hortensien, Hyazinthen, Chrysanthemen, Primeln, Lilien, Narzissen, Cyclamen und andere Rechnung, die teils in die Rasenflächen, teils in Blumenschalen oder körben gepflanzt wurden.

Im Wintergarten Ludwigs II. fanden sich als Besonderheit auch künstliche Pflanzen, darunter Ananas- und Bananenpflanzen, Rosen- sträucher sowie Tulpen. Die Blätter waren aus bemaltem Blech, die Früchte und Blüten aus farbigen Gläsern gefertigt, die mit Kerzen beleuchtet werden konnten.  

Les plantes dans le jardin d'hiver 

Au 19e siècle, les palmiers étaient considérés comme la quintessence de l'exotisme tropical, car ils se distinguaient considérablement des arbres locaux, notamment par la forme de leurs feuilles. Les fruits de différentes espèces de palmiers, en particulier la noix de coco et la datte, étaient également associés à un exotisme lointain. Les palmiers étaient donc l'élément principal indispensable à l'aménagement de tout jardin d'hiver.

Certaines espèces de palmiers utilisées dans les jardins d'hiver royaux peuvent être identifiées, avec quelques réserves, sur la base de photographies historiques et de descriptions contemporaines. Le palmier Caranda (Trithrinax acanthocoma) en faisait partie, tout comme le palmier royal (Cocos romanzoffiana, aujourd'hui Syagrus romanzoffiana) de la famille des cocotiers et le palmier à vigne à fines feuilles (par exemple Oenocarpus batava). Le jardin d'hiver de Louis II était spécialement décoré par le palmier à noix plissées (Seaforthia, aujourd'hui Ptychosperma), le palmier sammet ou palmier latania (Latania) et le palmier dattier (Phoenix). Sur une photo d'époque, on peut également identifier un bananier (Musa) grâce à son feuillage remarquable, tout comme les plantes ornementales à feuilles telles que le philodendron (par exemple Philodendron selloum) ou le diffenbachia (ici Dieffenbachia seguine) faisaient partie de l'équipement standard des jardins d'hiver.

Le culte de la décoration de la fin du XIXe siècle a été pris en compte : des plantes à fleurs telles que les hortensias, les jacinthes, les chrysanthèmes, les primevères, les lys, les narcisses, les cyclamens et autres, ont été plantées en partie dans les pelouses et en partie dans des bacs ou des corbeilles à fleurs.

Le jardin d'hiver de Louis II présentait la particularité de comporter également des plantes artificielles, dont des ananas et des bananiers, des rosiers et des tulipes. Les feuilles étaient faites de tôle peinte, les fruits et les fleurs de verres colorés qui pouvaient être éclairés par des bougies.

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Gartengrundriss. Aquarell über Feder und Bleistift. Verfasser unbekannt, um 1871
Plan du jardin Aquarelle sur plume et crayon. Auteur inconnu, vers 1871

[DE] Der Gartenplan, der auf einem Entwurf Carl von Effners basiert, zeigt als wesentliche Planinhalte das Wegesystem, den künstlichen See und die Verteilung der Kleinarchitekturen. Die Bepflanzung ist nur schematisch dargestellt. Den Wintergarten betritt man durch den in der rechten unteren Ecke des Planes befindlichen Eingang und schreitet zunächst durch einen efeubewachsenen Laubengang. Dieser öffnet sich am Ende seitlich zum See hin. Wendet man sich von hier aus nach links, gelangt man zum ,,indischen" Zelt am östlichen Ende des Winter- gartens. Geht man von dort zurück, kommt man an eine Wegegabelung, von der ein schmaler Pfad in den südlichen Quertrakt abzweigt. Er führt um den See herum zur „indischen" Fischerhütte. Dem Weg weiter folgend, wird man nach einer sanften Linksbiegung zum maurischen Kiosk geleitet. Letzte Station auf dem Rundweg ist eine hinter dem Kiosk liegende Grotte.

[FR] Le plan du jardin, basé sur un projet de Carl von Effner, montre comme éléments essentiels du plan le système de chemins, le lac artificiel et la répartition des petites architectures. Les plantations ne sont représentées que schématiquement. On pénètre dans le jardin d'hiver par l'entrée située dans le coin inférieur droit du plan et on traverse d'abord une pergola couverte de lierre. Celle-ci s'ouvre à son extrémité sur le côté du lac. En tournant à gauche, on arrive à la tente "indienne" à l'extrémité est du jardin d'hiver. Si l'on revient sur ses pas, on arrive à une bifurcation d'où part un étroit sentier qui mène à l'aile transversale sud. Il contourne le lac et mène à la cabane de pêcheur "indienne". En suivant le chemin, on arrive, après un léger virage à gauche, au kiosque mauresque. La dernière étape du circuit est une grotte située derrière le kiosque.

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[DE] Blick über den See in Richtung Westen. Im Mittel grund erhebt sich der maurische Kiosk, dessen Konstruktion so hoch ausgefallen war, dass an dieser Stelle das Tonnengewölbe des Wintergartens durchbrochen und mit einem gaubenartigen Aufbau erhöht werden musste. Rechts hinter dem Kiosk befindet sich eine künstliche Grotte. Den räumlichen Abschluss bildet ein Wandgemälde des Theater. malers Heinrich Döll mit einer fernöstlichen Felsen- landschaft als Motiv. Hinter dieser Mauer lag die Wohnung Ludwigs II.Fotografie von Joseph Albert, um 1871
[FR] Photographie de Joseph Albert, vers 1871. Vue sur le lac en direction de l'ouest. Au centre se trouve le kiosque mauresque, dont la construction était si haute que la voûte en berceau du jardin d'hiver a dû être percée à cet endroit et surélevée par une structure en forme de lucarne. À droite, derrière le kiosque, se trouve une grotte artificielle. L'espace se termine par une peinture murale du peintre de théâtre Heinrich Döll, dont le motif est un paysage rocheux d'Extrême-Orient. Derrière ce mur se trouvait l'appartement de Louis II.
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[DE] Blick über den künstlichen See auf die östliche Stirnwand des Wintergartens. Das Wandgemälde von Ferdinand Knab im Hintergrund zeigt das Motiv einer Gebirgslandschaft aus dem Himalaya. Im Zusammenspiel von Gemälde und den rahmenden exotischen Gehölzgruppen scheint sich die Landschaft des Wintergartens grenzenlos fortzusetzen. Rechts im Bild schließt sich im rechten Winkel das Tonnengewölbe des nach Süden verlaufenden Quertraktes an.

[FR] Vue sur le lac artificiel et la façade est du jardin d'hiver. La peinture murale de Ferdinand Knab à l'arrière-plan montre le motif d'un paysage montagneux de l'Himalaya. Dans l'interaction entre la peinture et les groupes d'arbres exotiques qui l'encadrent, le paysage du jardin d'hiver semble se prolonger sans limites. À droite de l'image, la voûte en berceau de l'aile transversale orientée vers le sud s'y rattache à angle droit.

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[DE] Blick in den Quertrakt des Wintergartens. Der künst- liche See konnte mit auf dem Seegrund verlaufenden Heizrohren erwärmt werden, um für die tropischen Seerosen optimale Wuchsbedingungen zu schaffen. Den Kahn benutzte der König zu kurzen Ruder- partien. Umgeben von bis zu fünf Meter hohen Palmen und anderen tropischen Pflanzen verbirgt sich rechts im Bild eine aus Schilfrohr und Bambus- matten gefertigte indische Fischerhütte", eine von vier Kleinarchitekturen im Erlebnisprogramm des Wintergartens. Fotografie von Joseph Albert, um 1871

[FR] Vue de l'aile transversale du jardin d'hiver. Le lac artificiel pouvait être chauffé à l'aide de tuyaux de chauffage placés au fond du lac afin de créer des conditions de croissance optimales pour les nénuphars tropicaux. Le roi utilisait le bateau pour de courtes traversées à la rame. Entourée de palmiers et d'autres plantes tropicales pouvant atteindre cinq mètres de haut, une "cabane de pêcheur" indienne fabriquée en roseaux et en nattes de bambou se cache à droite de l'image, l'une des quatre petites architectures du programme de découverte du jardin d'hiver. Photographie de Joseph Albert, vers 1871.

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Zelt aus Atlasseide / La tente en soie bleue de l'Atlas


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Fotografie, Stadtmuseum München, 1897
Photo de 1897, Musée de la ville de Munich


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[DE] 1897 wurde der Eisen-Glas-Körper des Winter- gartens demontiert. Man hatte Sorge, der im 17. Jahrhundert erbaute Residenzflügel könnte unter der Last des Wintergartens Schaden nehmen. Zudem drang Feuchtigkeit aus dem See und den Pflanzflächen in das darunter liegende Stockwerk ein. Als ein weiteres Argument für den frühen Abriss führte man das einheitliche Erscheinungsbild der Residenz ins Feld, das man durch die kühne Konstruktion des Glasaufbaus beeinträchtigt sah. Der turmartige Unterbau des Quertraktes, in dem sich die 14 Holzöfen, ein Lastenaufzug und der Aufgang für die Gärtner befanden, blieb zunächst bestehen. Nach starken Beschädigungen während des 2. Weltkrieges wurde er 1950 abgerissen.
[FR] En 1897, le corps de fer et de verre du jardin d'hiver a été démonté. On craignait que l'aile de la résidence, construite au XVIIe siècle, ne s'endommage sous le poids du jardin d'hiver. De plus, l'humidité provenant du lac et des surfaces plantées s'infiltrait à l'étage inférieur. Un autre argument en faveur d'une démolition précoce a été l'uniformité de l'aspect de la résidence, que l'on estimait altéré par la construction audacieuse de la structure en verre. Le soubassement en forme de tour de l'aile transversale, qui abritait les 14 fours à bois, un monte-charge et l'accès pour les jardiniers, a été conservé dans un premier temps. Après avoir été fortement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été démoli en 1950.
Textquelle / Source des textes : Residenz München / textes explicatifs de la Résidence de Munich

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