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Bien que mort à la foi

Par Vertuchou

Bien que mort à la foi qui m'assurait de Dieu,
Je regrette toujours la volupté de croire,
Et ce dissentiment éclate en plus d'un lieu
Dans mon livre contradictoire.

Ayant pour son malheur le choix de deux chemins
Ma vie entre chacun piétine, balancée ;
J'hésite à prendre un but, quel qu'il soit, tant je crains
De me découvrir ma pensée.

Mais, dussé-je partir sans savoir où j'irai,
Il faut que je m'enfonce enfin dans une route :
Je suis las de souffrir d'être ainsi déchiré
Par les violences du Doute.

S'il m'arrive d'errer pour un temps hors des murs
De la communauté catholique et romaine,
Je n'empêcherai pas qu'au sein des dogmes sûrs
Un heureux détour me ramène ;

Car, héritier d'un sang déjà vieux de chrétiens,
C'est encor lui qui parle en moi lorsque je pense,
Et l'amour qui m'unit sur cette terre aux miens
Me fait aimer leur espérance.

La douleur qui m'incline à de mauvais sentiers
N'usera pas l'instinct profond de tout mon être ;
Je veux, quand le moment viendra, mourir aux pieds
Du crucifix qui m'a vu naître.

Charles Guérin

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