Vous avez probablement joué avec des générateurs d’images AI à ce stade. Des services comme DALL-E et Midjourney peuvent créer des images extraordinaires en réponse à de simples invites textuelles. Ils sont très amusants et, comme de nombreux outils d’IA, ils s’améliorent et évoluent à un rythme effarant.
Ils sont particulièrement doués pour imiter les styles, ayant ingéré plus ou moins toute l’histoire de l’art populaire dans le cadre de leurs régimes de formation ; vous pouvez librement commander vos propres Picasso, Van Gogh ou Monet. Ce qui, dans une certaine mesure, est bien ; ces créateurs sont morts depuis longtemps, ayant soit fait extrêmement bien de leur talent de leur vivant, comme Pablo, soit étant morts sans le sou comme Vincent ou Claude, laissant les autres profiter de leur travail révolutionnaire.
Bien sûr, il y a beaucoup d’artistes qui ne sont pas morts et qui consacrent leur vie à créer des œuvres et des styles originaux. Et les IA ne font pas de discrimination ; ils aspirent les images en gros, les grattant de partout sur le net. Plus l’œuvre est populaire, plus elle est susceptible d’être dévorée par une IA, prête à être digérée et déféquée mille fois sans crédit ni droit d’auteur pour le créateur d’origine.
Tout artiste avec un style visuel identifiable peut être arnaqué par les générateurs d’images AIHollie Mengert
Bien sûr, il y a un argument selon lequel ces IA ne font rien de plus qu’une version accélérée de ce que les jeunes artistes ont toujours fait, travaillant pour imiter et développer les styles et les techniques d’artistes établis alors qu’ils s’efforcent de trouver leur propre voix. Mais lorsque cela se fait à la vitesse de l’IA, il est possible de générer des œuvres dérivées à l’échelle industrielle.
Les légalités commencent à être testées ; un plainte en recours collectif a été déposée en novembre contre Github, Microsoft et plusieurs entités OpenAI, alléguant que de nombreuses bibliothèques de formation en IA open source de Github contiennent des images volées, dépourvues d’attribution, de droits d’auteur et de conditions de licence, et que celles-ci ont été utilisées pour créer une valeur commerciale considérable .
1/6 J’ai créé cette image pour que chacun puisse l’utiliser où bon lui semble.
Ai crée «l’art» que vous voyez sur le dos des artistes exploités. Ai “art” explore actuellement le Web à la recherche d’art et l’utilise dans des ensembles de données. Aucun artiste n’a donné son consentement pour que son art soit utilisé. nous n’avons pas été indemnisés pic.twitter.com/eGn352MyCj—
Zakuga Mignon Art
(@ZakugaMignon) 13 décembre 2022
Et tandis que les créateurs individuels sont dans les bras, les plus gros frappeurs pourraient bientôt suivre des poursuites et attaquer sur un autre front. Midjourney se fera un plaisir de créer des images de Dark Vador® chevauchant un poney ou d’une demi-douzaine de Minions® faisant la fête dans un bain à remous avec Buzz Lightyear®, Batman® et Bender®. Dans un avenir proche, les IA seront capables de créer des séquences animées, superposées avec des reconstructions vocales capturées, faisant dire et faire à des personnages bien connus ce qu’un utilisateur veut dans une nouvelle vidéo entièrement personnalisée. Vous pouvez parier que les grands détenteurs de droits d’auteur agiront pour arrêter ce genre de choses.
Entre-temps, cependant, une équipe de l’Université de Chicago a créé une sorte de solution provisoire pour les artistes numériques. L’application Glaze permet aux artistes d’apporter des modifications subtiles à leur travail avant de le télécharger pour qu’il soit vu par le public, et potentiellement par des collectionneurs voleurs de référentiels de formation AI.
À peine visibles à l’œil humain, ces modifications de “dissimulation de style” sont conçues pour tromper les capacités de recherche de modèles des outils d’image AI. Ils apportent des modifications subtiles à la disposition des pixels dans chaque image, afin de tromper une IA en lui faisant croire que le style d’un nouvel artiste est très proche du style d’un artiste bien établi, de sorte que si quelqu’un demande à l’IA de créer quelque chose dans le style du nouvel artiste style, il propose quelque chose qui ressemble plus à un Van Gogh, par exemple, ou au pire un hybride des styles ancien et nouveau, ruinant les résultats et empêchant le vol de style.
C’est assez ingénieux. Tout d’abord, Glaze prend les images du nouvel artiste et utilise une IA de transfert de style pour les recréer dans le style d’anciens artistes célèbres. Ensuite, il utilise cette image de style transféré dans le cadre d’un calcul qui “perturbe” l’image d’origine vers l’image de style transféré d’une manière qui maximise les modèles factices que les IA pourraient capter, tout en minimisant l’impact visuel de tout changement à l’oeil humain.
L’illustration de style transféré est utilisée pour “perturber” les images originales, d’une manière presque indétectable à l’œil humain, mais en introduisant des éléments de style que les IA reconnaîtrontUniversité de Chicago
L’équipe derrière Glaze ne s’attend pas à ce que cette technique fonctionne longtemps.
“Malheureusement, Glaze n’est pas une solution permanente contre le mimétisme de l’IA”, lit-on sur le site Web du projet. “L’IA évolue rapidement et des systèmes comme Glaze sont confrontés au défi inhérent d’être à l’épreuve du temps. Les techniques que nous utilisons aujourd’hui pour masquer les œuvres d’art pourraient être surmontées par une future contre-mesure, rendant peut-être vulnérable l’art auparavant protégé.”
Glaze a certainement ses opposants. Certains déplorent le fait qu’un outil comme celui-ci pourrait brouiller les algorithmes et aggraver le fonctionnement des générateurs d’images AI pour tout le monde. D’autres soulignent que Picasso lui-même est largement cité comme disant “les bons artistes empruntent, les grands artistes volent”, en référence au fait que chaque artiste est le produit de leurs influences. À certains égards, l’essor de l’IA met en lumière à quel point les humains sont similaires à ces algorithmes transformateurs à bien des égards, en aspirant des informations visuelles, auditives et conceptuelles dès la naissance et en les réassemblant constamment pour créer des pensées et des sorties “originales”.
Seuls quelques-uns des commentaires que j’ai reçus hier avec la sortie de Glaze.
Je voudrais vous rappeler que Glaze ne fait qu’ajouter du bruit afin qu’une image ne puisse pas être directement copiée dans Ai.
Vous n’avez pas droit à nos œuvres d’art. pic.twitter.com/KixBQByjd3
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Zakuga Mignon Art
(@ZakugaMignon) 18 mars 2023
Il y a une délicieuse ironie ici, car les nouvelles d’hier sur Alpaca AI de Stanford illustre. Il y a un autre groupe qui doit s’inquiéter du fait que les IA volent son travail, et ce sont les entreprises d’IA elles-mêmes. L’équipe Alpaca a utilisé le modèle de langage GPT d’OpenAI pour générer des milliers d’invites de questions-réponses, qui ont été utilisées pour affiner un modèle de langage open source, et le résultat a été une nouvelle IA capable de fonctionner de la même manière que ChatGPT sur certaines tâches, créé pour quelques centaines de dollars au lieu de plusieurs millions.
Quelle que soit la réaction du public et des entreprises d’IA, l’équipe de Glaze pense que son application est une “première étape nécessaire… pendant que les efforts à plus long terme (juridiques, réglementaires) s’imposent”. Une version bêta de Glaze peut être téléchargée sur le site Web du projet pour Windows et MacOS.
Source: glaçage
to newatlas.com
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