Polar Park (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Fargo à la sauce française

Gérald Hustache-Mathieu (Avril) décide de nous emmener à Mouthe, une petite ville non loin de son Isère natale. Il nous plonge dans un polar inspiré où Jean-Paul Rouve peut montrer une autre facette de son talent. Il incarne ici un écrivain en panne d'inspiration. Il veut connaître ses origines en retournant à Mouthe et se retrouve au beau milieu d'une enquête sur un serial killer sévissant dans cette petite ville française. Le ton de Polar Park est assez étonnant, mélangeant à la fois des influences de polars à la Jean Christophe Grangé et une légèreté assumée. Polar Park casse les codes du polar traditionnel afin de mélanger les influences et ainsi créer quelque chose d'étonnant à coups de révélations et surtout autour d'un puzzle à déchiffrer que Rousseau semble être le seul à comprendre. L'histoire de Polar Park n'est pas forcément surprenante si vous avez vu Poupoudidou (2011) du réalisateur. Il explore alors ce qu'il a fait dans son film en série dix ans après. On retrouve Mouthe et David Rousseau dans une toute nouvelle enquête.

Rousseau, un écrivain en panne d'inspiration, revient à Mouthe pour percer le secret de sa naissance. Parallèlement, la gendarmerie recherche un assassin passionné d'œuvres d'art. Rousseau va aider l'adjudant Louvetot à pénétrer l'esprit créatif du serial killer.

A certains moments, Polar Park me rappelle Mais qui a tué Pamela Rose. Il y a un sens de l'absurde dans ce qui se passe à l'écran qui nous sort un peu du cadre et s'avère finalement plus que plaisant. Ce n'est pas pour autant une comédie policière puisqu'il y a une ambiance de polar très réaliste qui se dessine dès le départ. Polar Park mélange surtout les enfants, entre thriller sombre et comédie avec du style. Avec le récit, Gérald Hustache-Mathieu développe des personnages différents et donne l'impression d'être dans un épisode de Fargo. Le cadre frisquet de la série ajoute alors non pas d'originalité mais quelque chose qui créé une vraie ambiance. Une grande partie de la réussite de Polar Park est due à l'atmosphère. Que cela soit les décors ou l'ambiance qui règne est pesante sans l'être totalement. Polar Park apparaît alors comme un véritable ovni télévisuel, casse les codes du genre pour se les approprier à sa manière. C'est amusant et palpitant à la fois. J'ai déjà envie de découvrir qui est le tueur car au jeu des fausses pistes la série semble maîtriser la totalité de son récit.

Note : 8/10. En bref, un superbe polar qui casse les codes du genre et s'inspire de ses pairs avec brio.

Diffusée en avant première lors du Festival Séries Mania 2023

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