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Everyone Else Burns (Saison 1, épisodes 1 et 2) : religieusement apocalyptique

Publié le 23 mars 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Everyone Else Burns (Saison 1, épisodes 1 et 2) : religieusement apocalyptique

Everyone Else Burns // Saison 1. Episodes 1 et 2.

Il y a quelque chose d'hilarant dans Everyone Else Burns. On est face à l'une des meilleures comédies que j'ai pu voir dans la programmation Séries Mania 2023 et pas seulement car elle est irrévérencieuse mais aussi car elle est véritablement drôle. On est happé par cette histoire de secte complètement frappée et par ses personnages amusants. La force d'Everyone Else Burns c'est de créer des blagues ciselées qui tombent toujours à pic. On enchaîne les scènes drôles et les personnages sont quant à eux suffisamment bien écrits pour que l'on ait envie de les suivre dans leurs aventures rocambolesques. Dans un sens, Everyone Else Burns a tous les atouts de la comédie britannique classique, un brin étrange sur les bords mais qui délivre de l'humour particulièrement bien écrit. L'idée de parler des sectes qui croient à la fin du monde imminente est un sujet parfait pour une telle comédie et la série ne tombe dans aucun piège.

L'histoire barrée d'une famille membre d'une secte chrétienne, persuadée que l'apocalypse s'apprête à arriver. Elle était loin de se douter que cette fin du monde prendrait la forme de Rachel, l'ado de la famille, qui veut entrer à l'université.

Simon Bird (The Inbetweeners, Friday Night Dinner) prouve une fois de plus qu'il a grandi mais qu'il est un sacré acteur. Il est le héros de cette comédie frappée et délivre délicieusement tous ses dialogues. David, son personnage, est donc le patriarche d'une famille qui n'accepte pas que ses enfants soient impliqués dans la société actuelle (la scène hilarante où David critique sa fille car elle a que des A à l'école). Rachel, sa fille, est terrifiée par les pensées de ses propres parents alors que Fiona sa femme est stoïque à souhait. Mais c'est Aaron qui me fait encore plus rire car lui il est content que l'apocalypse soit enfin là, qu'ils mettent à profit tout ce qu'ils ont appris pour sauver leur peau. Les blagues sont ciselées et débitées rapidement. Il n'y a pas de temps pour s'ennuyer dans Everyone Else Burns. Au contraire, tout est tellement bien écrit que l'on a envie d'enchaîner les épisodes rapidement. Certains running gag sont même hilarants comme la compétition de David au bureau de tri où il travaille. Il pèse les colis à l'a main et les lance dans le bon panier par dessus son épaule.

Ou alors le running gag d'Aaron et ses oeuvres particulièrement violentes de son père souffrant dans l'au-delà. C'est ce genre de trucs qui parviennent à faire plus que ce que l'on pouvait imaginer au premier abord. Everyone Else Burns a beau avoir des hommes amusants, ce sont les femmes qui font vraiment le sel de cette comédie. Fiona fait de son mieux pour être l'épouse fidèle et obéissante que David et l'Ordre exigent. On sent qu'elle n'est pas heureuse et qu'elle a envie de s'émanciper mais elle est coincée. Sa fille c'est un peu la même chose et elle aspire à autre chose que suivre l'Ordre et toutes les conneries qu'ils peuvent dire. Everyone Else Burns s'amuse à critiquer de façon satirique et acidulée ces cultes qui n'ont aucun sens mais qui ont pourtant de nombreux adeptes. J'ai hâte de voir ce que Everyone Else Burns peut nous réserver par la suite.

Note : 8.5/10. En bref, une comédie folle et acide sur le monde des cultes religieux pensant à l'apocalypse imminent.

Diffusée en avant première lors du Festival Séries Mania 2023


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