65 - La Terre d'Avant // De Scott Beck et Bryan Woods. Avec Adam Driver, Ariana Greenblatt et Chloe Coleman.
Sur le papier, 65 - La Terre d'Avant a quelque chose d'ambitieux à offrir mais le résultat est aussi palpitant qu'un encéphalogramme plat. Scott Beck et Bryan Woods, scénaristes de Sans un bruit (premier et second du nom) s'offrent une escapade sur Terre, 65 millions d'années avant notre ère. Mills, notre héros aussi charismatique qu'un chou-fleur, se retrouve donc dévié de sa trajectoire et échoue sur Terre. Il n'est pas seul, une jeune fille, Koa, qui ne parle pas sa langue, se retrouve elle aussi dans cette épopée aussi ennuyeuse que de regarder les trains passer. Le manque de moyens pourrait être la raison pour l'échec total de ce film mais le scénario lui même est sacrément mal écrit. On sent l'appétence des réalisateurs et scénaristes pour l'horreur car tout se joue sur cette tension où l'on attend un dinosaure pour nous faire sursauter et on attend pendant plus d'une heure et demie que le frisson vienne nous titiller.
Après un terrible crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu'il a en réalité échoué sur Terre... il y a 65 millions d'années. Pour réussir leur unique chance de sauvetage, Mills et Koa l'unique autre survivante du crash, doivent se frayer un chemin à travers des terres inconnues peuplées de dangereuses créatures préhistoriques dans un combat épique pour leur survie.
Les décisions bêtes des personnages, l'humour balourd qui arrive comme un cheveu sur la soupe, le côté poétique vide de sens, l'horreur qui ne fonctionne pas et les dinosaures aussi laids qu'une production Asylum n'aident jamais 65 - La Terre d'Avant à faire quoi que ce soit. Les faces à faces sont expédiés, clairement pour faire des économies sur les effets spéciaux et le T Rex final semble avoir pris des Lexomyl tant il n'offre aucun moment épique. 65 - La Terre d'Avant c'est donc le genre de film qui s'enlise au fur et à mesure dans des sables mouvants. La scène d'ouverture, sur la planète de Mills, était déjà un signe. C'est long, pompeux et au pathos dégoulinant. On va d'ailleurs se farcir de multiples scènes avec la fille de Mills et la façon dont il lui apprend à siffler avec ses pouces. Koa de son côté est aussi charismatique qu'une huître préhistorique. Elle devient même tête à claques au milieu du film et à ce moment là on n'a qu'une seule envie : abandonner. Même Adam Driver ne peut sauver ce désastre dans lequel il joue très mal.
Note : 1/10. En bref, rien à sauver dans ce gloubiboulga au scénario anémique, aux acteurs sans charisme et à la mise en scène lancinante.
Sorti le 15 mars 2023 au cinéma