The Night Agent (Saison 1, 10 épisodes) : course contre la montre

Shawn Ryan (The Shield, S.W.A.T) se lance avec The Night Agent dans des aventures qui ont de quoi rappeler aux fans du genre la série emblématique 24. Impossible de ne pas penser à la série qui mettait en scène Jack Bauer. The Night Agent enchaîne les twists et rebondissements alors que le rythme, plutôt bon, laisse les épisodes s'enchaîner à une vitesse folle. Gabriel Basso (Super 8, The Big C) est ici propulsé en héros de l'Amérique qui doit tout faire pour mettre fin à une conspiration et éviter la mort de la Présidente des Etats-Unis. Adaptée de l'oeuvre éponyme de Matthew Quirk, The Night Agent fait tout de suite penser aux séries d'action du début des années 2000 avec une ambiance certes simpliste mais diablement efficace. The Night Agent n'a pas de temps à perdre et en dix épisodes (ce qui apparaît presque trop court), elle enchaîne les rebondissements autour de tous les personnages. Beaucoup de ces twists sont prévisibles plusieurs épisodes en avance (je pense à la conseillère de la Présidente) mais cela n'enlève en rien à la série son efficacité.

L'agent du FBI, Peter Sutherland, se retrouve impliqué dans une vaste conspiration. Pour sauver la nation, Peter se lance dans une chasse à l'homme afin d'arrêter une taupe russe qui évolue dans les plus hautes sphères du gouvernement américain.

The Night Agent gagne rapidement des points grâce à son rythme. Dès le premier épisode on est plongé dans un rythme effréné où seul la résolution de la saison permettra à tout le monde de prendre un peu de repos. Cela n'est pas sans rappeler 24 qui avait une facilité déconcertante à créer une ambiance de thriller palpitant à chaque épisode. Là où la série fonctionne aussi c'est avec son scénario. Celui-ci ne cherche pas à se compliquer la vie et préfère permettre aux téléspectateurs de comprendre rapidement les enjeux, les personnages et la place de chacun dans toute cette histoire. Pourtant, avec autant de personnages différents et de sous intrigues, cela aurait pu facilement devenir un truc illisible. Il n'en est rien. Alors oui The Night Agent n'est pas novatrice. A certains moments on sent que l'on a déjà vu tout cela mais malgré le fait que les idées soient piochées à droite et à gauche, cela n'enlève en rien au récit son efficacité.

Le héros, Peter Sutherland (et le nom de ce héros n'est pas sans faire écho à Kiefer Sutherland qui a incarné Jack Bauer pendant plusieurs années) est à la fois attachant et bon dans l'action. Gabriel Basso, que je ne connaissais pas du tout dans ce registre, prouve qu'il est suffisamment convaincant pour tenir les promesses faites par The Night Agent. Il s'en sort tellement bien que l'on ne peut qu'avoir envie de le voir dans une saison 2 (et je suppose que Netflix la commandera). Malgré des invraisemblances et des rebondissements gros comme des maisons, on oublie vite certaines facilités car l'on ne s'attarde jamais sur ce qui peut nous ennuyer. Au contraire, The Night Agent fait tout pour que l'on reste devant notre écran en attendant le dénouement. Tous les personnages ne sont pas assez développés mais quelques flashbacks permettent malgré tout de comprendre qui est qui et le rôle de chacun dans cette aventure saugrenue.

La force de The Night Agent c'est aussi l'alchimie entre Gabriel Basso et Luciane Buchanan. Les deux partagent quelque chose à l'écran qui rend le duo crédible et intéressant. Je serais curieux de le voir évoluer plus amplement dans de futures saisons si le coeur en dit à Netflix. The Night Agent est une bonne surprise de ce printemps qui fait du bien alors que les dernières tentatives de série du genre se sont soldées par des échecs.

Note : 7/10. En bref, sans briller The Night Agent est d'une efficacité redoutable dont se dégage un couple vedette attachant et un rythme soutenu qui permet d'oublier certaines facilités narratives.

Disponible sur Netflix