Amis depuis l’enfance, Prym et Joanna ont un avenir prometteur au sein de la nation d’Erit, construite sur les ruines d’une Pologne ravagée. Leur vie bascule le jour où ils sont choisis pour être envoyés dans la Zone où rôde la Chose. Les mobilisés n’ont qu’une mission : vaincre la plus dangereuse créature jamais créée par l’Homme, ou mourir en essayant.
Dix-neuf générations ont franchi les portes de la Zone. Personne n’en est jamais ressorti.
Pour Prym et Joanna, c’est un grand honneur – un sentiment que ne partage pas Edward, persuadé que ses talents de linguiste ne lui seront pas utiles de l’autre côté du Mur. Leur arrivée tumultueuse dans la Zone lui donne raison : entre guerre de territoires et phénomènes de plus en plus étranges, la Zone est un lieu de non-droits. À l’intérieur de ces murs, le monstre n’est peut-être pas celui qu’on croit…
Mais quelle lecture extraordinaire! Elle m’a fait un bien fou. J’ai kiffé retrouver mon envie de dévorer un roman au point de ne jamais vouloir le quitter, de ne penser qu’à lui, d’avoir peur pour les personnages, d’être surprise ou choquée par certaines scènes, d’avoir le coeur brisé, de chercher des pages qui n’existent pas alors que je viens d’atteindre la dernière et de crever d’envie de me jeter sur le tome suivant. Nul doute que je l’aurais fait s’il était disponible mais il ne sort qu’en novembre prochain et l’autrice n’a même pas encore terminé de l’écrire d’ailleurs. Bref, ce premier tome d’Absolu a été un coup de coeur pour toutes les émotions qu’il m’a fait vivre. Je ne dis pas que mes précédentes lectures étaient moins bonnes, loin de là, c’est juste que parfois il y a des livres qui m’entraînent plus facilement que d’autres, me font vivre leur histoire comme si j’y étais et me rendent totalement accro et addict au point d’en vouloir toujours plus. Absolu est de ceux-là.
La première force de ce roman c’est son dynamisme. Dès les premiers chapitres, le rythme est effréné, haletant, efficace. Les actions s’enchaînent et les héros, tout comme le lecteur, ne soufflent pas. Difficile dans ces conditions de ne pas entamer le chapitre suivant, tant j’étais avide, curieuse et inquiète de connaître la suite des évènements. J’ai cependant eu besoin à un moment que cela ralentisse car j’ai commencé à trouver que l’intrigue manquait un peu de corps. Les personnages se laissaient porter, subissaient, en bavaient, tentaient de survivre mais au final n’étaient pas vraiment moteurs. J’ai eu peur que la lassitude pointe son nez mais l’autrice a finalement bien dosé son récit car c’est quand j’ai commencé à analyser tout ça que le récit a pris une autre tournure pour se poser un peu et nous apporter quelques révélations surprenantes. Le calme avant la tempête? Clairement! Car le final est explosif, terrifiant, frustrant (je veux la suuuiiiite!!).
La deuxième force de ce roman, c’est son réalisme. L’univers dystopique dans lequel s’insère le récit est dur, sombre et violent. L’autrice n’est franchement pas tendre avec ses personnages, et donc avec ses lecteurs. Elle rentre aisément dans ma catégorie des « autrices sadiques » qui font endurer pas mal d’horreurs, de difficultés et de peines à leurs héros. Pour autant, ce n’est pas de la violence gratuite. Cela s’insère totalement dans ce monde en guerre, où la menace ne vient pas forcément de là où on pense. Ceci dit, comme je le disais plus haut, j’ai trouvé à un stade de ma lecture que l’intrigue manquait de corps. Je ne voyais pas bien où cela allait nous mener et je trouvais la Chose trop peu présente. Et puis, j’ai pensé au premier tome de Labyrinthe et en un sens, ces deux titres ont quelques similitudes. J’ai donc l’espoir, et l’attente, que les tomes suivants développent davantage l’intrigue générale de la saga pour nous dévoiler le sens de tout ça. J’avoue par ailleurs que l’Histoire de cette Terre demeure encore un peu floue pour moi. Je n’ai pas totalement compris comment l’humanité en était arrivée là. Concernant ce point, également, j’espère quelques réponses.
Enfin, la troisième force de ce roman, ce sont ses personnages. Grâce à une narration chorale réussie, nous découvrons un grand nombre de protagonistes différents. Aucun n’est parfait et surtout ils ressentent vraiment ce qu’ils vivent. Ce que je veux dire par là, c’est que la mort de certains personnages n’est pas veine et inutilisée. Nos héros ne s’en remettent pas en un rien de temps. Non, ça les marque, ça les change, ça apporte quelque chose à l’intrigue. Ici aussi, ce n’est pas juste gratuit. Bien que le récit de ce premier tome se passe sur une courte période, l’évolution de nos héros est flagrante, nette, pour Edward notamment qui est l’un de mes petits chouchous. Sa souffrance, son manque de confiance en lui, son apparente faiblesse m’ont touchée. J’ai aussi eu un petit coup de coeur pour le personnage secondaire Miko. Drôle, sarcastique tout en cachant quelques fêlures et secrets, il se dévoile peu mais cela m’a suffi pour tomber sous son charme. Je me suis également attachée aux autres mais ce sont ces deux-là qui m’ont le plus marquée. On sent quelques sentiments naissants entre certains héros mais clairement ils n’ont pas vraiment le temps de s’y consacrer dans cet opus. Par conséquent, si tu espères une belle et puissante romance, ce n’est pas ce tome-là qui te contentera. Mais, je sens que la suite pourrait développer certaines de ces relations. Mon coeur de guimauve l’espère en tout cas!
Bref, si tu apprécies la dystopie, je ne peux que t’encourager à te lancer dans cette saga. Elle vaut le coup! Cependant, soit prêt(e), car il est fort probable que ce récit ne te laisse pas indemne et surtout que l’impatience te gagne quand tu liras le dernier mot de ce premier tome : tu voudras te jeter sur la suite!
Auteur(e/s) : Margot Dessenne Traduction : / Editions : Big Bang (Castelmore) Nombre de pages : 540 Catégorie(s) : Science-fiction, Young-adult ISBN : #ISBN9782362315275PublicitéRéglages de confidentialité