The Glory (Saison 1, épisodes 9 à 16) : vengeance moins subtile

Après une première partie de saison réussie, cette seconde partie permet de plonger un peu plus dans la vengeance de notre héroïne. Ce qui faisait le sel même de The Glory dans sa première partie c'était les flashbacks lycéens qui permettaient de comprendre la haine de Dong-Eun. Cette seconde partie nous permet tout de même de comprendre la mort tragique de So-hee. En dehors de ça, le passé ne revient hanter les personnages qu'au travers de vieilles vidéos enregistrées sur de vieux téléphones. Difficile dans les deux premiers épisodes de reprendre le fil complet de The Glory. Il y a un léger temps d'adaptation afin de retrouver les relations entre les personnages (même si cela ne fait que deux mois que la partie 1 était sortie). Dong-Eun a un rêve : faire tomber Yeon-Jin, celle qui était l'autrice de toutes les tortures qu'elle a subit. Elle est désormais une présentatrice météo adorée en Corée. Elle a compris le manège de Dong-Eun et avait alors pénétré l'appartement de cette dernière.

Tout cela permet de faire basculer la dynamique en offrant à Yeon-Jin de quoi sauver sa peau. Mais c'est sans compter sur la détermination de Dong-Eun qui va mettre à mal la vie de sa tortionnaire en lui faisant perdre tout ce qu'elle a de plus cher à ses yeux : sa dignité, son travail, son mari et sa fille (qui va finir par la détester à la fin de la saison). La façon dont tous les événements s'enchaîne est assez efficace et l'on a enfin un flashback qui nous ramène à la mort de So-hee qu'elle a tué, accidentellement certes, en l'effrayant. Dommage tout de même que le mélange du passé et du présent ne soit pas mieux exploité ici que dans les débuts de la saison. Dong-Eun, plutôt que de jouer au go préfère la vengeance directe. Elle ne prend plus le temps de placer ses pions et préfère attaquer sans relâche afin de venir à bout de ses fins. Dong-Eun et Yeon-Jin sont consciente du jeu de l'autre et décident donc de manipuler tous ceux qui pourraient faire changer la donne et donc peser dans la balance.

Le dénouement de toute cette histoire reste assez prévisible mais The Glory conserve tout de même un certain sens du rythme qui permet de ne pas s'ennuyer. Le casting étant assez large, la série peut facilement jongler entre les personnages et nous offrir différentes perspectives. Afin de donner un peu de fraîcheur au récit, c'est le jeune chirurgien qui prend plus de place dans cette seconde partie. On découvre notamment son père et son passé afin de cerner ce qu'il a à gagner dans toute cette aventure. Il a lui même une obsession vengeresse et c'est pourquoi sa relation avec Dong-Eun est d'autant plus intéressante. Même si c'est un brin classique et pathos par moment, cela change un peu de ce que l'on peut voir dans les séries américaines. On retrouve ici un peu des drama coréens romancés avec une envie de rendre le tout plus accessible au monde entier. C'est étrange mais la relation fonctionne assez bien pour tenir ses promesses jusqu'au bout de la saison.

La révélation sur leur rencontre est prévisible et ne sert pas à grand chose dans un sens mais je me suis malgré tout attaché à ces deux personnages que je ne serais pas contre retrouver dans une saison 2 si celle-ci venait à voir le jour. Les personnages doivent donc nous conduire petit à petit vers le dénouement et cela n'est pas sans risques. The Glory utilise forcément quelques facilités narratives et des développements simplistes pour venir à ses fins. Dommage car la subtilité de la première partie disparaît un peu pour laisser place à un récit trop direct. J'aimais bien le fait que la série se joue de nous et des personnages afin de mieux nous prendre de court. Dans sa narration, The Glory a parfois des éléments assez proche des séries de Alex Pina. Cela manque ici de subtilité mais l'engagement que l'on a gagné en partie 1 avec les personnages sert forcément le récit ici aussi. The Glory vient rappeler que nous vivons dans un monde impitoyable où chacun doit faire face aux conséquences de ses actes.

Note : 6.5/10. En bref, une partie 2 assez efficace qui change un peu la mécanique de la première partie.

Disponible sur Netflix