Pour un triathlète non professionnel, la montre GPS est un appareil qui l’accompagnera à chaque entrainement, que ce soit dans l’eau, sur des roues ou en baskets, de la première séance jusqu’au jour de la course. Donc trouver la meilleure montre GPS de triathlon, celle qui convient à vos besoins et vos objectifs, est crucial.
Autrefois réservé au haut de gamme, on trouve en 2023 des montres GPS avec un mode triathlon à moins de 200€. Toutes les marques ont généralisé le mode triathlon permettant d’enchainer les 3 disciplines sur la majorité de leurs montres GPS (si ce n’est toutes leurs montres GPS). Après, quand on monte en gamme, on gagne en capacité d’analyse et de conseil. Dernièrement, les outils d’analyse et de gestion ont progressé, avec notamment la généralisation de la puissance en course à pied et la prise en compte de la variabilité de fréquence cardiaque.
Pour cette sélection 2023 des meilleures montres GPS de triathlon, je suis parti d’une liste de 25 montres GPS possédant un mode triathlon (avec gestion des transitions) que j’ai passée au crible de 80 critères de comparaison. Compte tenu des spécificités du triathlon, j’ai fait ressortir plusieurs critères pour orienter le classement.
Le résultat est là : la liste des 10 meilleures montres GPS triathlon 2023 (dont la plupart ont une autonomie qui les rendent capables de couvrir un Ironman)
Garmin Forerunner 965 : la meilleure de toutes
- Taille de boitier : 47mm x 13,2mm
- Poids : 52g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd, ceinture HRM-Run/HRM-Tri/HRM-Pro ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 31h
En attendant que les nouveautés de la Forerunner 965 soient transférées par MAJ sur la FR955, c’est bien la meilleure montre GPS pour le triathlon. Son écran AMOLED apporte son lot d’améliorations : plus grand (35mm de diamètre, contre 33 pour la Forerunner 955), plus lumineux, meilleure résolution, interface graphique plus belle, tactile en complément des boutons. La lunette en titane ajoute une belle finition.
A côté de ça, la Forerunner 965, c’est le top du top dans tous les compartiments de fonctionnalités : cartographie routable, lecteur de musique, tout un tas de données physiologiques (VFC, seuil lactique, VO2max, acclimatation à l’altitude et à la chaleur, etc), des aides à l’entrainement à foison (Stamina, PacePro, ClimbPro, etc).
Ne craignez pas pour l’autonomie : avec le mode SatIQ, la puce GPS basculera automatiquement entre GPS seul et multi GNSS double fréquence en fonction de la qualité du signal GPS pour une autonomie de 22h d’enregistrement. Sinon, 31h en mode GPS seul, c’est juste 10% de moins que la Forerunner 955.
Mon test de la Garmin Forerunner 965
Garmin Forerunner 945 LTE : la plus connectée
- Taille de boitier : 44mm x 13,9mm
- Poids : 49g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd, ceinture HRM-Run/HRM-Tri/HRM-Pro ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 35h
Garmin a rénové sa Forerunner 945 en une version plus connectée. Mais avant de parler du LTE, attardons-nous sur les évolutions du design de la Forerunner 945 LTE : un boitier plus petit tout en conservant le même écran et sans perdre d’autonomie. L’électronique plus récente de la Forerunner 945 LTE fait qu’elle a encore reçu des nouvelles fonctionnalités par mise à jour en 2023 : allure ajustée à la pente, puissance au poignet.
Comme toutes les montres GPS triathlon haut de gamme de Garmin, la Forerunner 945 LTE dispose de tout un panel d’outils d’entrainements, d’analyse et de conseils pour suivre une saison de triathlète : détection du seuil lactique, charge d’entrainement aérobie et anaérobie, programmation de séances complexes, mode piste d’athlé, body battery. Les suggestions quotidiennes d’entrainement permettront d’assurer la période entre 2 saisons. Sans oublier cartographie et lecteur de musique. La densité des réglages permet de tout personnaliser.
Le LTE offre des capacités de suivi en direct LiveTrack sans téléphone, d’envoi de notifications à des proches, de réception de messages d’encouragements, ainsi que d’envoi manuel ou automatique d’alerte SOS en cas d’accident.
Mon test de la Garmin Forerunner 945 LTE
Polar Vantage V2 : pour se passer de coach
- Taille de boitier : 46mm x 13mm
- Poids : 62g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 40h
La Polar Vantage V2 se distingue visuellement par un boitier en aluminium qui apporte une finition esthétique parfaite sans pour autant ajouter trop de poids sur la balance. Le premier domaine sur lequel la Vantage V2 domine tout le marché, c’est celui des tests guidés (tests de performance et de récupération, en running ou à vélo) qui permettent de faire des points d’étape précis dans vos performances. L’autre domaine, c’est celui de la récupération, avec training load pro (suivi des charges d’entrainement cardio, musculaire et du ressenti) et nightly recharge (qualité de la récupération avec la variabilité de fréquence cardiaque pendant le sommeil). L’interface de Polar Flow est selon mois la meilleure pour suivre la charge d’entrainement sur une saison, sans tomber dans l’excessivement complexe.
Côté entrainement, FitSpark propose chaque jour des séances de cardio, de musculation et d’étirements adaptées au niveau physique et prenant en compte la récupération. Ces recommandations viennent en complément des possibilités de programmation de séances. La Vantage V2 mesure la puissance au poignet en course à pied et on peut programmer des séances à la puissance. Et si vous faites du triathlon longue distance ou un Ironman, Fuelwise vous assistera pour vous ravitailler au bon moment en fonction de l’effort.
Mon test de la Polar Vantage V2
Coros Pace 2 : les outils avancés pour pas cher
- Taille de boitier : 47mm x 13,7mm
- Poids : 29g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 30h
La Coros Pace 2 est une montre GPS qui est un game changer sur le segment des montres GPS pour le triathlon. Coros a tout simplement décidé de dynamiter ce secteur en proposant tous les outils des montres très haut de gamme à seulement 200€. La Pace 2 possède donc des outils avancés pour la course à pied : un mode piste d’athlétisme dont la précision est irréprochable, la puissance au poignet en course à pied (en plus de la compatibilité avec Stryd) et la programmation de séances d’entrainement complexes, y compris basées sur la puissance. Elle est compatible avec tous les capteurs pour le vélo, en ANT+ ou en Bluetooth. Et Coros est, selon moi, la marque qui a développé le meilleur algorithme de mesure de la distance en natation en piscine. Elle est petite, ultra légère (la plus légère du marché avec le bracelet en nylon) et facile à utiliser grâce à son interface qui intègre un bouton-molette.
Au fil du temps, Coros a développé en parallèle ses outils d’analyse des performances : Evolab sur son application et Training Hub sur son site web.
Mon test de la Coros Pace 2
Kiprun 500 by Coros : la moins chère
- Taille de boitier : 47mm x 13,7mm
- Poids : 48g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : GPS
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : non
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 30h
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il s’agit d’une montre GPS Décathlon. Conçue conjointement, produite par Coros et vendue par Décathlon. Encore moins chère que la Pace 2, son prix ne laisse pas transparaître l’étendue de ses capacités sportives pour un triathlète : programmation d’entrainements complexes, compatibilité avec les capteurs de puissance vélo, mode piste d’athlétisme, bonne autonomie. La Kiprun 500 s’exploite avec l’écosystème Coros : les algorithmes d’analyse de l’entrainement Evolab sur l’application et les outils du site web Training Hub.
C’est la montre de base pour tout triathlète qui s’entraine juste au cardio ou à l’allure. Dans le cadre d’un budget contraint, le prix réduit de la Kiprun 500 permettra d’y ajouter l’achat d’une ceinture cardio pour aboutir à un package avec une bonne précision des données.
Mon test de la Kiprun 500 by Coros
Polar Pacer Pro : le rapport fonctionnalités / prix
- Taille de boitier : 45mm x 11,5mm
- Poids : 41g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 35h
Polar a quelque peu bouleversé sa gamme de montres GPS en intégrant le meilleur de ce qu’ils savent faire dans une montre GPS de triathlon à un prix incroyable. On retrouve quasiment les mêmes capacités que la Vantage V2 (alti baro, suivi d’itinéraire, puissance au poignet, tests de performance, etc), juste sans écran tactile. FitSpart fera des recommandations d’entrainement cardio, renforcement musculaire et étirements. Ca conviendra parfaitement à l’athlète complet qu’est le triathlète, puisque les entrainements cardio proposés pourront être réalisés indifféremment en courant, à vélo ou n’importe quel autre sport.
Mon test de la Polar Pacer Pro
Suunto 9 Peak Pro : pour un design épuré
- Taille de boitier : 43mm x 10,5mm
- Poids : 64g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth/ANT+
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 25h
Suunto a opéré un virage en proposant des montres GPS plus fines (donc plus pratiques à utiliser lorsqu’il faut retirer une combi de natation). Sur la Suunto 9 Peak Pro, l’électronique a été boosté pour accélérer l’interface et ça se voit tout de suite.
Mais ce qui a tout changé pour le triathlète, c’est la possibilité qu’on a maintenant de programmer des entrainements depuis l’application Suunto (en plus des transferts depuis des applications tierces comme Nolio ou TrainingPeaks). La Suunto 9 Peak Pro intègre le même algorithme que le body battery de Garmin et l’application Suunto intègre l’algorithme de suivi de la charge d’entrainement de TrainingPeaks.
Les outils SuuntoPlus permettront d’ajouter des écrans spécifiques pour certains entrainements, comme des tours automatiques basés sur le retour à un point de départ, des variations de dénivelé ou des variations d’allure. Snap to route permet d’avoir une précision parfaite sur la mesure de la distance (encore mieux que le GNSS double fréquence) dès lors qu’on fait du suivi d’itinéraire (pratique sur une course, dont on connait le parcours à l’avance).
Mon test de la Suunto 9 Peak Pro
Forerunner 265S : pour les petits poignets
- Taille de boitier : 42mm x 12,9mm
- Poids : 40g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth/ANT+
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth/ANT+
- Autonomie : 24h
C’est la plus petite montre GPS pour le triathlon mais elle a tout d’une grande : puissance, charge d’entrainement, variabilité de fréquence cardiaque, suivi d’itinéraire, etc. Elle a même une puce multi GNSS double fréquence (gage de traces GPS plus précises) et le score de préparation à l’entrainement (calculé entre autre à partir de la VFC). Le nouveau widget de course accompagnera la progression vers l’objectif du jour J.
Attention à l’autonomie, 15h en mode GNSS double fréquence, ça risque d’être juste pour un Ironman. Cela dit, l’autonomie de la Forerunner 265S est finalement meilleure que celle de la Forerunner 265, dont l’écran est plus grand (et consomme donc plus).
Mon test de la Forerunner 265
Garmin Forerunner 945 : la carto abordable
- Taille de boitier : 47mm x 13,7mm
- Poids : 50g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd, ceinture HRM-Run/HRM-Tri/HRM-Pro ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 36h
La Forerunner 945 date d’il y a quelques années mais je lui ai tout de même réservé une place dans cette sélection 2023 des montres GPS de triathlon. Tout simplement parce qu’elle dispose de suffisamment d’outils pour l’entrainement et permet de profiter de la cartographie à un prix qui n’est pas déraisonnable.
Un capteur cardio optique plus performant que les précédents. Les widgets de performance, de statut d’entrainement et de body battery sont des aides intuitives pour analyser et optimiser son entrainement, grâce notamment à la répartition de la charge d’entrainement aérobie et anaérobie.
La densité des réglages permet de tout personnaliser, de la programmation des entrainements de natation, de vélo et de course à pied, l’activation d’alertes, l’affinage des zones cardio avec la FC de repos, la FC max et la FC de seuil lactique. La suggestion quotidienne d’entrainement permettra d’assurer la période entre 2 saisons.
Mon test de la Forerunner 945
Wahoo Elemnt Rival : aucune prise de tête
- Taille de boitier : 46mm x 15,3mm
- Poids : 53g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 24h
Wahoo sponsorise les championnats du monde d’Ironman depuis quelques années, mettant en avant cette Elemnt Rival. Ils ont appliqué à leur première montre GPS de triathlon leur marque de fabrique éprouvée sur les compteurs vélo : la simplicité d’utilisation. Les fonctionnalités les plus innovantes sont la transition automatique entre les sports en triathlon et l’affichage synchronisé entre un compteur Wahoo et l’Elenm Rival. Wahoo est aussi la seule marque capable de concurrencer Garmin sur le LiveTrack.
Au fil des mises à jour depuis sa sortie, Wahoo a ajouté la compatibilité avec Stryd, la programmation des entrainements via TrainingPeaks ainsi que le recalage de la distance en direct sur les points kilométriques le jour de course.
Mon test de la Wahoo Elemnt Rival
Quelles montres GPS utilisent les triathlètes professionnels ?
Voici les montres GPS utilisées par les 10 premiers du dernier Kona (infos tirées de leur compte Strava). Il faut toutefois prendre ces références avec des pincettes, en n’oubliant pas que le sponsoring fait que certains athlètes n’ont pas forcément eu le choix de leur montre GPS (ou du moins de la marque).
Les hommes
- Gustav Iden : Forerunner 955
- Sam Laidlow : ?
- Kristian Blummenfelt : Fenix 7S
- Max Neumann : ?
- Joe Skipper : ?
- Sebastian Kienle : Vantage V2
- Léon Chevalier : Forerunner 955
- Magnus Ditlev :
- Clément Mignon : Forerunner 945
- Patrick Lange : Forerunner 955
Femmes
- Chelsea Sodaro : Elemnt Rival
- Lucy Charles-Barclay : ?
- Anne Haug : ?
- Laura Philipp : ?
- Lisa Norden : Forerunner 955
- Fenella Langridge : Vivoactive 3 (on ne peut consulter qu’une sortie sur son compte Strava, mais je doute qu’elle utilise sa Vivoactive 3 toute l’année, peut-être une montre de dépannage ou qu’elle utilise dans les périodes tranquilles entre 2 saisons)
- Sarah Crowley : ?
- Daniela Ryf : ?
- Skye Moench : Forerunner 965
- Laura Siddall : ?
Critères de choix pour une montre GPS de triathlon
Mode triathlon : ça parait trivial, mais je reçois encore des messages de gens qui se sont trompés dans leur choix. Pour pouvoir l’utiliser en triathlon, il faut que la montre GPS soit capable de gérer l’enchainement de plusieurs disciplines dans le même enregistrement d’activité (et en intégrant les transitions !). Donc ce n’est pas parce qu’une montre GPS a un mode natation, un mode course à pied et un mode vélo qu’elle pourra être utilisée en triathlon.
Le boitier : une montre GPS de triathlon doit être étanche, fine (pour ne pas gêner le retrait de la combinaison de natation), légère, avec un écran suffisamment grand et lisible.
Les fonctionnalités qui intéressent le triathlète peuvent aller de la programmation de séances d’entrainement au couplage d’un capteur de puissance, en passant par les alertes, les métriques physiologiques (VO2max, récupération, charge d’entrainement, seuil lactique, etc). Tout ce qui permet d’optimiser son entrainement, d’améliorer sa technique (avec le SWOLF en natation, l’équilibre de puissance à vélo et les running dynamics en course à pied) et mieux gérer sa course.
Le cardio dans l’eau : toutes les marques ont activé le capteur cardio optique de leurs montres dans l’eau pour des résultats plus ou moins fiables. Je recommande toujours d’utiliser plutôt une ceinture cardio car les résultats sont alors plus fiables. Or, gardez bien à l’esprit que ces résultats sont les données d’entrée de bon nombre d’algorithmes physiologiques comme le training effect et la charge d’entrainement.
L’autonomie est aussi un critère important. Même si les montres GPS récentes sont presque toutes capables de tenir un Ironman, il vaut mieux prendre un peu de marge par rapport à ce qu’annonce le constructeur. Et puis une grosse autonomie permettra de la recharger moins souvent.
Toutes les montres GPS sont aussi des montres connectées. L’usage quotidien est donc aussi un aspect à prendre en compte dans votre comparaison. Certaines montres GPS de triathlon peuvent aussi intégrer un lecteur de musique, le paiement sans contact.
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