Critiques Séries : Slasher: Ripper. Saison 5. Episodes 1 et 2.

By delromainzika

Slasher: Ripper // Saison 5. Episodes 1 et 2. The Slaughterhouse / The Painful Truth.

Ce que j'aime beaucoup avec Slasher c'est la capacité de cette série à se renouveler à chaque saison. Aaron Martin, le créateur, a fait de nouveau appel à Ian Carpenter, showrunner de Slasher depuis la saison 3, pour une saison assez différente de tout ce que l'on a vu précédemment. Slasher: Ripper se déroule dans le Toronto d'une autre époque. Après " Flesh and Blood " où David Cronenberg tenait un rôle, la série nous plonge dans les rues poisseuses d'un Toronto du XIXème siècle et les meurtres sont toujours aussi gores et inspirés. Ces deux premiers épisodes permettent d'introduire le récit et notamment The Widow. On ne sait pas encore si c'est réellement une femme sous ce voile de veuve ou bien un homme mais le tueur est là pour se venger d'une affaire qui date d'une dizaine d'années. Cette affaire s'était terminée sur une injustice qui avait vu mourir un innocent. Durant ces deux premiers épisodes, Slasher s'éloigne régulièrement de son intrigue horrifique en tentant de nous faire vivre l'ère dans laquelle nous somme. Cela ressemble ainsi parfois plus à une série d'époque avec des meurtres qu'à autre chose.

Mais Ian Carpenter et Aaron Martin trouvent toujours un moyen de relier tout ça à des meurtres tous plus macabres les uns les autres. Le premier des meurtres se fait avec un énorme ciseau et le dernier de ces deux épisodes se passe avec la presse de l'imprimerie du journal du coin. Autant dire qu'il y a largement de quoi créer ce côté ultra gore qui me plait dans Slasher mais je ne retrouve toujours pas l'inspiration de la saison 3 qui reste la meilleure de toute. J'apprécie tout de même le changement de décor et d'époque qui permet de réellement casser la répétition d'un genre qui a besoin de se renouveler. D'un côté j'admire le fait que Slasher tente de plonger un peu plus le récit dans un domaine de classe et de privilège alors qu'elle n'avait pas forcément besoin de le faire non plus. J'aime bien aussi la façon dont la série joue avec le surnaturel et la magie alors que le magicien scie en deux une jeune femme dans le premier épisode et tient une séance dans le seconde.

Eric McCormack est assez amusant à suivre dans ces aventures. Je dirais même qu'il est bien plus surprenant que la série pouvait le laisser imaginer avec ses premières images. J'aime le fait que les scénaristes s'amusent avec tout ce qu'ils ont entre les mains afin de nous délivrer quelque chose de plus original que ce que l'on a pour habitude de voir. Ripper est donc une saison assez ambitieuse qui semble se donner les moyens de réussir (malgré un budget clairement minimaliste). Ryan Murphy devrait réellement prendre de la graine de Slasher car depuis ses débuts cette série canadienne n'a de cesse de trouver des façons originales de faire les choses là où American Horror Story s'enlise bien souvent dans une répétition de tout ce qu'elle a déjà fait par le passé sans originalité. Slasher ne se recycle pas et cherche constamment l'originalité ce qui joue forcément en sa faveur. J'ai déjà hâte de voir ce que la suite de la saison peut nous réserver. Cette ambiance à la Sweeney Todd inspirée de l'histoire sordide de Jack l'Eventreur fonctionne donc assez bien pour donner l'envie frénétique de voir la suite.

Note : 6/10. En bref, deux épisodes réussis qui rendent curieux de voir la suite là où American Horror Story pourrait en prendre de la graine.

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