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Les vacances de Bixente

Publié le 17 août 2008 par Philostrate
Les vacances de Bixente 
   Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis fier de contribuer aux vacances de Bixente Lizarazu en Chine. Savoir qu'une part, certes infime, de mon abonnement à Canal+ sert au dépaysement olympique de notre champion du monde de foot, qui sans cela n'aurait sans doute pas eu les moyens de participer à la fête, me rend tout chose. Améliorer l'ordinaire d'un retraité et lui offrir l'occasion unique de s'ouvrir sur le monde, n'est-ce pas, en ces temps de réduction du pouvoir d'achat, le geste le plus noble que nous, cochons d'actifs, puissions accomplir ?
   Donc Bixente a fait son petit sac à dos, a claqué une bise à sa planche de surf avant de la ranger dans le garage et s'est glissé parmi les invités du grand voyage organisé par la chaîne cryptée à Pékin. Officiellement, il est là pour faire partager son vécu de sportif de haut niveau avec nous, les clampins moyens, joggers du dimanche, footeux occasionels et autres "tringles" des lignes d'eau. Plongé au cœur du plus grand rassemblement sportif de la planète, sûr que ce gars-là, qui a tout de même soulevé la coupe du monde en 1998, a des analyses pénétrantes à nous livrer. Pour le coup on n'est pas déçus…
   D'abord, on voit Bixente, avec son petit baise-en-ville, qui se promène dans les allées du village olympique. Il y croise Marie-Jo Pérec et nous fait le coup de la fraternité entre champions. Parce qu'il y a les caméras et qu'il est connu, la gazelle lui claque une bise vite fait, mais une fois ses grands compas en action, Liza, qui arrive tout juste à la hauteur de ses baskets, n'essaie même pas de suivre. Leçon numéro un pour le béotien : un champion doit apprendre à connaître ses limites.
Les vacances de Bixente    Ensuite, on retrouve Bixente au bord de la piscine olympique, où l'objectif de la caméra dissèque ses réactions pendant le cent mètre historique d'Alain Bernard. "Il l'a fait le mec !", lâche t-il une fois l'armoire nageante antibaise - selon la terminologie de Bobby Lapointe dans Avanies et framboise…- sacrée championne olympique. On n'aurait pas dit mieux. Leçon numéro deux : l'athlète de haut niveau, tout pétri qu'il est d'omniscience sportive, sait aussi se mettre au niveau du vulgum pecus pour lui faire comprendre qu'il vient de vivre un grand moment.
   Et ainsi de suite… Evidemment, on ne saurait trop remercier Canal+ d'avoir eu la bonne idée d'emmener Bixente en Chine - très bon exercice de diction, essayez de le dire vite pour voir… C'était indispensable pour permettre aux grosses bouses sportives que nous sommes de mieux appréhender l'univers olympique. Mais je soupçonne Raymond Domenech d'avoir œuvré dans l'ombre pour envoyer Liza cultiver sa barbe de trois jours dans l'Empire du Milieu. Ben oui quoi, c'est toujours un de moins de la génération 1998 qu'il n'a plus sur le dos. Et pas le moins teigneux, loin s'en faut : n'oublions tout de même pas que ce sont les Basques qui ont occis Roland à Ronceveaux ! Le Raymond, y connaît ses classiques et si à la douane, sur le chemin du retour, la police chinoise trouve un drapeau tibétain dans le petit sac à dos de Bixente, faudra pas chercher bien loin celui qui l'y aura glissé…

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