En 2022, la population de l'Utah a réalisé que la méga-sécheresse qui affectait l'État persistait et que nous étions sur le point de perdre notre Grand Lac Salé à cause d'une mauvaise gestion de l'eau, d'une irrigation excessive et d'une croissance démographique explosive.
Avec le retrait partiel du lac, toute la saleté serait exposée et les métaux lourds qui y sont incrustés seraient emportés par le vent et allaient tous nous empoisonner. Tout le monde a paniqué pour trouver des solutions et de l'argent pour « sauver le lac ».
Revenons maintenant à la fin des années 1980 lorsque nous sommes arrivés en Utah. Les hivers 81-82, 82-83 et 83-84 avaient été parmi les plus enneigés de mémoire récente, et avec cela le niveau du Grand Lac Salé n'avait cessé de croître jusqu’à atteindre 1 283 m d’altitude en 1986, au point que l'aéroport était menacé.
Cela a conduit le gouverneur de l'Utah de l'époque, Norm Bangerter, à approuver, en 1987, un plan de lutte contre les inondations de 71,7 millions de dollars pour pomper l'eau du Grand Lac Salé vers le désert occidental, juste au nord de la célèbre piste de vitesse de « Bonneville Salt Flats ». Aujourd'hui, avec encore plus de corruption et d'inflation que par le passé, ces travaux aurait pu coûter 2 milliards de dollars sans que personne ne s’en soucie trop.
Aujourd'hui, après l'énorme accumulation de neige de cet hiver, Salt Lake City se prépare à d’inquiétantes inondations, tout comme au printemps 1984. Cela m'a fait me demander si nous devions enfin remettre ces pompes en marche si le phénomène de rivière atmosphérique que nous avons eu cet hiver devaient se répéter.
Dans le passé, le lac s'est élevé de 6 mètres en 20 ans, et 60 % de cette augmentation s’est produite en 5 ans, ce qui montre que le niveau du lac peut varier considérablement. Le 3 juillet 2022, le niveau du lac était à 1 271 m et aujourd'hui, après notre première fonte des neiges, il vient d’augmenter de près d’un mètre.