J'aurais probablement survécu, vieilli en tant que tel et eu une vie bien différente. Cette question s’est posée à moi en voyant une photo de mes anciens collègues prise la semaine dernière.
Est-ce que j'aimerais toujours autant skier ? Peut-être, mais ce plaisir aurait peut-être pu erre dilué après en avoir fait mon gagne-pain principal et passé d'innombrables heures à répéter les mêmes choses à mes élèves et me sentir piégé dans cette routine qui m’aurait enfermé.J'aurais peut-être dirigé l'école de ski, trouvé une activité hors saison assez intéressante pour équilibrer mon temps et celle-ci m’aurait peut-être aspiré parce que je pourrais gagner plus d'argent de cette façon, mais j'aurais passé toute ma vie dans ma culture d'origine, probablement rempli de profonds regrets de ne pas avoir suivi la voie que j’avais caressé depuis longtemps et qui consistait à découvrir le plus que je pouvais du monde, à explorer ses possibilités, à satisfaire ma curiosité pour apprendre toujours un peu plus.
Mes enfants seraient différents, ce qui va bien sûr à l'encontre de mes souhaits les plus profonds, et il me manquerait beaucoup de cordes à mon arc. Je doute sérieusement qu’au fond de moi, je serais là où je voudrais être aujourd'hui tant physiquement que mentalement.
Le verdict est donc clair et sans équivoque, je ne peux pas m'imaginer être aussi heureux que je le suis maintenant si j'étais resté dans mon petit village natal et si j’étais resté l'individu que je n'ai jamais vraiment aimée dès le départ ...