Ce n'est pas toujours simple de se renouveler dans le genre médical. Les séries sont nombreuses et malgré des prémices originaux, elles ont souvent tendance à se répéter. Grace Ofori-Attah (Bowling Point, In the Long Run) nous plonge dans l'univers de Lucinda Edwards, une jeune médecin qui se retrouve dans la tourmente suite à la mort d'une patiente victime d'une surdose d'opioïdes. Peu de séries médicales se concentrent sur les négligences médicales et Malpractice tente donc de discuter de ce sujet épineux dans série assez palpitante. Le premier épisode nous conduit à suivre la fameuse garde mouvementée qui va mener à la mort de cette patiente. Malpractice va au delà de la négligence et accuse aussi le monde médical actuel qui n'a pas assez de bras et de moyens pour s'occuper correctement des patients. On le voit en France mais ici au Royaume-Uni c'est la même chose. Grace Ofori-Attah, créatrice de la série, a passé dix ans en tant que médecin dans le système hospitalier britannique. Elle comprend donc cet univers et parvient à le dépeindre sous un jour assez réaliste pour nous happer dès le début.
Brillante et aguerrie, le Dr Lucinda Edwards termine une garde mouvementée par le décès d'une patiente victime d'une surdose d'opioïdes. Malgré le soutien de son superviseur, le Dr Leo Harris, le père d'Edith Owusu exige une enquête sur la mort de sa fille et les actions menées au cours de cette nuit. Ainsi dans le colimateur, la jeune femme sous pression sent l'étau se resserrer autour d'elle. Cette situation tendue n'est pas sans conséquences sur son mariage et son entourage professionnel.
Ce premier épisode est mené tambour battant, sans temps morts. La créatrice explore dès le premier épisode les zones sombres du genre médical qui va conduire à cette enquête. Le mélange est assez savoureux. Niamh Algar incarne donc Lucinda Edwards et elle est tout de suite parfaite dans le rôle. Elle nous implique dans l'histoire. L'actrice est impliquée dans son rôle. C'est elle qui porte la série sur ses épaules et ce même si le reste du casting est bon lui aussi (notamment James Purefoy que j'apprécie retrouver dans une série dans le rôle du Dr Leo Harris, père de la fille décédée). Dès le début Malpractice nous offre pas mal de bonnes surprises ce qui donne l'envie frénétique d'aller voir ce que le prochain épisode peut nous révéler. L'intrigue implique aussi les effets du COVID, du congé maternité et le retour du travail (ce qu'une autre série médicale britannique avait déjà fait l'an dernier), la corruption dans le monde médical et la bureaucratie. Hâte de voir la suite.
Note : 7/10. En bref, une introduction menée tambour battant et réussie.
Prochainement en France