j'ai écrit sur un gobelet en carton
bonjour. café.
en compagnie de l'ouvrage de Dominique Milherou évoqué dans mon précédent billet.
Dans son annonce, d'humeur apathique, le chef de bord parle de "la" wifi. Sachant qu'il lit un long message d'accueil par ailleurs bien articulé, je me demande qui de lui, de ses collègues ou de la SNCF est à l'origine de l'épidémie de lawifite qui sévit en France. Pour info, on dit le wifi. Alix, cheffe de bord et amatrice de kyte, prend le relai en gare de Montpellier. D'une voix pêchue et souriante, elle égrène les informations contenues dans son annonce sans aucune faute de français. L'honneur est sauf.
Provisoirement. Car Jacques prend la parole et signale aux voyageurs que la correspondance avec Port--de-Bouc sera tassurée —les liaisons maltapropos m'ont toujours beaucoup amusé.
Le wifi moisi n'empêche pourtant pas mon voisin de se lancer dans une visio. Une visio dans le train, si si. Sans honte. Comme je n'ai pas envie de m'épuiser à lui dire le fond de ma pensée : tes parents t'ont peut-être appris le respect mais tu t'es vite assis dessus, visiblement ! je bats en retraite, vais m'asseoir un peu plus loin et m'abîme dans la contemplation d'un champ de coquelicots, d'acacias en fleur en bordure de voie ferrée ou du pêcheur assis à flanc de talus attendant que les sandres ou brochets du canal de Sète mordent à son hameçon, contemplant à son tour le train qui m'emmène en Occitanie.
---Alix se prénomme bien Alix, si je me fie à son badge. Je n'ai en revanche pas vu l'ombre de son collègue. Je l'ai donc baptisé au gré de ma molle inspiration.