Les étudiants en art et les enseignants de Chilliwack attendent depuis quatre ans le retour de l’exposition d’art de l’école secondaire à l’échelle du district, et ce jour est enfin arrivé.
Le 3 mai marquait le jour d’ouverture d’ART33, une exposition d’un mois entièrement composée d’œuvres d’étudiants en art du secondaire.
Ils appellent le spectacle 2023 Reboot, et c’est au Centre culturel de Chilliwack du 3 mai au 3 juin.
« C’est un spectacle passionnant et dynamique », a déclaré Sandra Wiens, enseignante à l’école secondaire Sardis, l’une des organisatrices.
Elle admet que c’est un énorme effort pour mettre le spectacle ensemble. Cette année, quatre écoles auront des œuvres d’art dans ART33 : Chilliwack Secondary School (CSS), Sardis Secondary School (SSS), GW Graham (GWG) et Kw’íyeqel.
L’enseignante de GWG, Khaila Piorecky, a déclaré que ses élèves étaient impatients de voir leurs œuvres accrochées aux côtés de celles d’autres élèves d’écoles rivales.
« Mes élèves tremblent d’enthousiasme à l’idée de voir leurs pièces dans la grande communauté », a déclaré Piorecky.
ART33 a commencé il y a plus de 35 ans mais, en raison de COVID, la dernière fois qu’il a été exposé, c’était en 2019. Wiens pense que c’était la première fois qu’il y avait une pause dans l’émission.
Maintenant, les adolescents sont prêts à montrer au public leurs talents.
“Ils rongent leur frein”, a déclaré Piorecky.
Sophia Kim de l’école secondaire intermédiaire GW Graham. (Jenna Hauck/ Chilliwack Progress)
L’une de ses étudiantes est Sophia Kim.
“Elle est très humble… mais c’est une star”, a déclaré Piorecky, ajoutant que Kim avait été acceptée au sein d’Emily Carr. « Elle va des endroits. Cela va être sa vie… montrer son travail et être une artiste.
L’une des peintures de Kim dans le spectacle explore son cheminement identitaire.
“Je suis né ici au Canada, alors j’ai un peu perdu le contact avec mon côté coréen”, a déclaré Kim.
Il y a beaucoup de métaphores et de messages cachés différents, explique-t-elle à propos de la pièce qui comprend le maquillage traditionnel que les femmes portent avec une tenue de soirée, ainsi que des masques coréens portés lors de représentations théâtrales.
“Les yeux autour de la pièce représentent la façon dont les gens me perçoivent.”
Elle a dit que certaines personnes la voyaient comme “juste une Coréenne”, tandis que les Coréens pourraient dire “” Oh, elle n’est pas vraiment coréenne ” parce que je suis si différente et séparée de leur culture.
Kim peint depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne et se rappelle avoir suivi des cours d’aquarelle à l’âge de six ans. Elle a dit que sa partie préférée dans le fait d’être une artiste est de voir et de vivre une croissance.
“J’aime apprendre et essayer de voir jusqu’où je suis venu et essayer d’aller au-delà.”
Natanya Mohanraj de l’école secondaire Chilliwack. (Jenna Hauck/ Chilliwack Progress)
Une pièce multimédia de l’étudiante CSS Natanya Mohanraj parle de sa “Ammachi” (grand-mère) et de son héritage indien.
“C’est à peu près quand elle s’occupait de moi quand j’étais petit… se remémorant ces moments et tout ce qu’elle m’a appris et tout ce que j’ai appris d’elle”, a déclaré Mohanraj.
Elle a peint un bateau, des chips de plantain, des fraises, des motifs cachemire et plus encore sur la toile.
“Elle adore parler de cette époque”, a-t-elle déclaré, ajoutant que son Ammachi l’avait “immergée” dans son héritage indien.
Mohanraj a utilisé la photographie à double exposition dans sa pièce. Voulant ajouter des émotions plus joyeuses à son travail, elle a inclus de l’aquarelle, du collage, du sel et de l’alcool pour créer différentes textures.
Elle est dans plusieurs cours d’art et a un travail “assez fort”, a déclaré l’enseignante Kaima Bazaar. Mohanraj a déjà suivi plusieurs cours de niveau 12e année et fait des études dirigées de manière indépendante où elle choisit les projets et les thèmes sur lesquels travailler.
Keneisha David de l’école secondaire Kw’íyeqel. (Jenna Hauck/ Chilliwack Progress)
Keneisha David, élève de 12e année de Kw’íyeqel, aura deux photographies dans ART33 Reboot.
Elle a pris un appareil photo après avoir été inspirée par sa mère qui faisait de la photographie quand David était enfant. Plus tard, la grand-mère de David lui a prêté son appareil photo numérique. C’était il y a environ deux ans.
Elle a été acceptée au Centre des arts et de la technologie de Kelowna où elle suivra le programme de diplôme en photographie professionnelle.
David préfère la photographie de nature.
« C’est agréable d’être à l’extérieur et de montrer aux gens ce qu’il y a là-bas », a déclaré David.
Geneviève Engelbrecht de l’école secondaire de Sardes. (Jenna Hauck/ Chilliwack Progress)
Geneviève Engelbrecht, une élève de 11e année SSS, fait également partie de l’émission.
L’enseignante Sandra Wiens a déclaré qu’Engelbrecht est un “penseur à plusieurs niveaux”.
« Geneviève est une élève très complète. C’est une dessinatrice exemplaire, donc des dessins très détaillés, imaginatifs. C’est une très bonne leader », a déclaré Wiens. “(Elle est) vraiment douée pour recevoir des commentaires constructifs et des idées de travail et les ajouter.”
L’une de ses pièces dans le spectacle est une tête de robot en céramique. Retournez-le et vous verrez que la tête est ouverte à l’arrière avec toutes les pièces mécaniques visibles qui composent son “cerveau”.
Comme c’était la première fois qu’elle travaillait avec de l’argile, elle a fait les choses un peu à l’envers.
Après qu’Engelbrecht ait assemblé les côtés de la tête, elle y a collé tous les fils et tubes d’argile constituant le système informatique du robot. L’intérieur de la tête du robot est à peine assez grand pour que sa main puisse s’y glisser.
“(Cela) s’est avéré très difficile d’essayer de tout intégrer là-dedans.”
Geneviève Engelbrecht de l’école secondaire de Sardes montre l’arrière de la tête de robot en céramique qu’elle a fabriquée. (Jenna Hauck/ Chilliwack Progress)
Geneviève Engelbrecht, Keneisha David, Natanya Mohanraj et Sophia Kim ne sont que quatre des nombreux étudiants qui travailleront à ART33. Pour tous, c’est la première fois que leur travail est exposé au public.
Wiens pense qu’il y aura quelques centaines de pièces dans l’exposition – elles ont 100 cadres et chacune contiendra plus d’une œuvre d’art.
“Je pense que cela représente ce que les jeunes de notre communauté font et pensent”, a déclaré Wiens. “Si vous voulez voir dans l’esprit d’un jeune, je pense que vous verrez ce qui est important pour lui.”
ART33 comprendra également des travaux d’anciens étudiants puisque les organisateurs ont invité les anciens à se joindre.
“Juste pour rappeler aux gens qu’il y a trois ans d’étudiants qui n’ont pas pu montrer leur travail”, a déclaré Wiens.
ART33 Reboot est à la galerie d’art O’Connor Group au Centre culturel de Chilliwack du 3 mai au 3 juin. L’entrée est gratuite.
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