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306. Demy : Lola

Par Mouflon

1001 films de Schneider : Lola

306. Demy : LolaFilm français réalisé en 1961 par Jacques Demy`Avec Anouk Aimée (Lola), Marc Michel (Roland), Jacques Harden (Michel), Alan Scott (Frankie), Élina Labourdette, Annie Duperoux (Céline)Caméra : Raoul Coutard. Musique : Michel Legrand

1961. Bienvenue dans le cinéma de la Nouvelle Vague.

Pour mémoire, la Nouvelle vague c'est : tournage en extérieurs, noir et blanc, pas ou peu de décors, une caméra légère qui est hyperactive, acteurs débutants qui souvent déclament, pellicule sensible, attrait pour l'Amérique.

On a tout ça dans Lola, premier film de Jacques Demy, qui contient en gestation Les parapluies de Cherbourg et Les demoiselles de Rochefort

Mais ce film ne fait pas le poids avec les films contemporains de ses collègues (pensons à Hiroshima mon amour ou bien À bout de souffle ou encore à L'année dernière à Marienbad, pour ne nommer que ceux-là). 

Mais Demy est ailleurs. Il fait plus léger. Il fait comédie musicale sans chanson ou presque et sans danse ou presque.

Lola est un film qui respire la vie et le bonheur et qui se termine, clin d'œil hollywoodien, dans une Cadillac blanche qui s'éloigne, emportant les amants (Lola et Michel) enfin réunis malgré toute improbabilité laissant en rade Roland, l'amoureux abandonné qui s'en va noyer sa peine à Cherbourg pour y rencontrer, Catherine Deneuve. On le retrouvera en marchant de diamants dans Les Parapluies de Cherbourg, chantant J'ai déjà aimé une femme qui s'appelait Lola.

Lola, un clin d'oeil à Lola Montès, le personnage du film éponyme de Max Ophuls, auquel le film est dédié.

Pédophilie ?Une relation qui lorgne du côté de la pédophilie sans en être dans cette relation entre Frankie, marin américain en permission, amant temporaire de Lola, et la jeune Céline, à peine 14 ans. Rien que du beau et du bien dans cette relation qui me fait penser à ce même type de relation dans Les dimanches de Ville d'Avray de Serge Bourguignon, tourné l'année suivante. Fin dramatique pour cette  relation entre Pierre et la jeune Madeleine, on n'est pas dans un film de Demy.
306. Demy : Lola
La Cadillac Eldorado 1955 stationné en face du cabaret Eldorado où performe Lola.
Critique. Cahiers du Cinéma. Mars 1961. Numéro 117. Au pays des hommes par François Weyergans. " Lola est un film aussi beau, aussi factice, aussi vrai, aussi éphémère, aussi gracieux qu'une aile de papillon. " Mais aussi cette chose absurde : " Lola porte un coup définitif à des œuvres comme Le cri ou Le septième sceau, qui apparaissent lointaines, démodées, s'agitant en vain au niveau du signe et de l'allégorie. "Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org.

Cahiers du Cinéma. Un des 10 meilleurs films de l'année 1961.

Visionné, la première fois, le 8 décembre 1992 à la télévision à Montréal.Mon 306ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider






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