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L'écume parallèle

Par Deathpoe

Nous savons que le dimanche est mort un samedi soir. Les dernières voitures quittent des parkings dont les gardiens enfilent tongs et shorts colorés; les rideaux de fer s'abaissent en emprisonnant quelques badauds imprudents maintenant piégés dans le gris du centre-ville. 

Pour tout vous dire, même le Soleil s'est fait la malle, un baluchon au coin d'un rayon. Une roue qui file et prendra son pied à se faire attendre. Voilà, il n'y a plus qu'à compter les voitures pour s'endormir, alors que la Lune (oh, juste un maigre croissant) pique du nez au lieu de continuer de tenir les étoiles à leurs places.

L'ajournement des procédures du ciel ne permettrait plus que l'on se trompât à l'excès. Les escaliers ne faisaient plus que monter et se trouvaient à ce jour des tapis roulants sur des trottoirs bordés de lave, où s'entassaient quelques étoiles, qui s'étaient défilées du puzzle. La clef au bout du doigt était une pièce manquante, et il aurait même fallu aller jusqu'à retrouver la serrure néantie.

En ajoutant des microfilms aux yeux l'on pourrait prolonger l'horizon et le soustraire à la vue des immanquables caprices des songes. Les souterrains étaient emplis de bulles de savon, ondes alpha meurtrières qui, agglutinées sur mon cuir chevelu, se faisaient source à la fois de souffrances et d'étincelles stupéfiantes.

Une drogue que l'on s'injecte à chaque inspiration.


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